Fleettest Renault Austral ‘phase 2’: frère visuel du Rafale

Il n’y a pas si longtemps que l’Austral reprenait le flambeau du Kadjar – fin 2022 pour être précis. Le SUV compact (4,51 m) a pourtant déjà droit à un facelift. Tout comme son grand frère l’Espace, d’ailleurs. L’objectif est ainsi que ces deux modèles se rapprochent davantage visuellement du Rafale récemment mis sur le marché.

À l’extérieur, le facelift se traduit par une face avant entièrement redessinée, incluant même un nouveau capot. Le pare-chocs avant modifié intègre de nouvelles lampes de jour en forme de demi-losange. On retrouve ce même clin d’œil au logo du constructeur français dans la nouvelle calandre, où l’on peut voir, autour de l’emblème central classique, une multitude de petits losanges en relief en 3D.

Sous le capot, il ne reste plus qu’un moteur essence 1.3 équipé d’une technologie mild-hybrid 12 volts. Ce quatre cylindres est associé à une boîte de vitesses CVT et développe une puissance de 160 ch. La version d’entrée de gamme précédente, avec 130 ch et une boîte manuelle, disparaît donc du catalogue. En revanche, la motorisation E-Tech, affichant une puissance combinée de 200 ch — également présente dans l’Espace et le Rafale — reste bien au programme. Grâce à une batterie de 400 volts d’une capacité de 2 kWh, elle permet de parcourir de courtes distances en mode 100 % électrique, mais en tant qu’hybride non rechargeable, elle ne peut pas être branchée sur secteur.

L’Austral n’est donc toujours pas disponible en version hybride rechargeable, ce qui est regrettable pour les conducteurs professionnels souhaitant bénéficier de la nouvelle fiscalité avantageuse pour les PHEV. Pourtant, cela serait techniquement possible, car tout comme l’Espace — le grand frère de l’Austral, plus long de 20 cm — il partage sa plateforme avec le coupé-SUV dont la version E-Tech 4×4 Plug-In Hybrid a été lancée fin de l’année dernière.

« Avec l’Austral et l’Espace, nous voulons proposer des SUV familiaux abordables », explique-t-on chez Renault. « La technologie hybride rechargeable compromettrait cette accessibilité. En tant que porte-étendard de notre gamme, le Rafale joue dans un autre segment. »

Autrement dit : si vous souhaitez un PHEV chez Renault, il vous faudra opter pour le Rafale — même si celui-ci coûte plusieurs milliers d’euros de plus. Car même la version hybride rechargeable de l’Arkana a discrètement quitté le catalogue. Une décision surprenante quand on se souvient que le constructeur français proposait autrefois une version plug-in du petit Captur…

Cela dit, Renault a tout de même apporté quelques améliorations à la motorisation E-Tech full hybrid. Une mise à jour logicielle est censée rendre les transitions de vitesses plus fluides. Par ailleurs, chaque Austral repose désormais sur de nouveaux amortisseurs censés offrir une meilleure absorption des irrégularités de la route. Lors de notre essai de prise en main dans la région de Barcelone, ces deux évolutions semblaient effectivement se confirmer.

Dans certaines situations, on perçoit toutefois encore un léger temps de réponse, par exemple lors d’un dépassement lorsque l’on enfonce la pédale d’accélérateur à fond. C’est aussi à ce moment-là que le moteur essence 1.2 litre laisse entendre le son typique de son trois cylindres, malgré l’amélioration de l’insonorisation (tablier, joints de porte, pare-brise plus épais sur la version haut de gamme, etc.).

On est toutefois prêt à fermer les yeux sur ces détails dès que l’on emprunte un tracé sinueux, surtout avec la direction intégrale 4Control Advanced, proposée en option sur l’E-Tech full hybrid. Elle procure non seulement un réel plaisir de conduite supplémentaire, mais améliore aussi la sécurité active grâce à une stabilité étonnante lors des manœuvres d’évitement. De plus, cette technologie réduit le rayon de braquage de plus d’un mètre (10,1 au lieu de 11,2 mètres).

Le groupe motopropulseur hybride peut également se montrer assez économe dans la pratique. Lors de notre essai, nous avons relevé une consommation moyenne de 5,7 l/100 km en conduite dynamique modérée, bien que celle-ci ait grimpé à 6,7 l/100 km sur un parcours particulièrement soutenu.

Renault assure que la caméra prend seulement un scan du visage et pas de photo, et cela de façon totalement anonyme et conservé localement. Evidemment, il n’est pas obligatoire d’activer cette fonction de reconnaissance faciale avec l’un des 6 profils enregistrés dans le véhicule.

Autre nouveauté technologique: l’app My Renault recevra prochainement une fonction qui permettra de prédire l’usure des composants et de prendre des rendez-vous d’entretien directement avec le concessionnaire. En termes d’infodivertissement, le système Open R Link est toujours présent, bien qu’un travail ait été effectué sur les graphismes.

Renault a également revu la structure de sa gamme. Les deux motorisations sont disponibles avec les niveaux de finition Evolution (à partir de 27.685,95 € HTVA pour la version mild-hybrid de 160 ch) et Techno (à partir de 29.752,07 € HTVA). La version haut de gamme Esprit Alpine est quant à elle exclusivement réservée à la motorisation E-Tech full hybrid de 200 ch, proposée à 34.876,03 € HTVA.

Le nombre d’options individuelles est par ailleurs limité : la plupart des équipements supplémentaires sont regroupés dans des packs, avec tous les avantages et inconvénients que cela comporte.

Faute de version hybride rechargeable, l’Austral restylé ne peut pas bénéficier de la nouvelle fiscalité avantageuse pour les PHEV. Mais si cela ne constitue pas un obstacle pour vous, ce SUV compact reste une option attrayante dans le segment des véhicules familiaux, grâce à son nouveau design, un confort amélioré, et un gain technologique notable. Il séduit aussi par son habitacle spacieux, son grand coffre, et la possibilité de disposer d’une banquette arrière coulissante sur 16 cm (on regrettera seulement que le plancher de chargement ne soit pas plat une fois les sièges rabattus).

Et avec sa direction intégrale en option, il se révèle en prime très plaisant à conduire.