Fleet test BYD Dolphin Surf : la citadine 100 % électrique qui allie budget serré et équipement généreux

C’est peut-être le modèle le plus attendu de BYD. En tout cas, c’est celui qui a fait le plus de bruit sur internet : la petite citadine compacte BYD Seagull arrive enfin chez nous. Sauf qu’entre-temps, sa dénomination a évolué vers Dolphin Surf pour les marchés européens. Une façon pour le constructeur de mieux la positionner dans sa gamme Ocean, en dessous de la Dolphin déjà commercialisée depuis 2 ans.

Qu’à cela ne tienne, sa promesse reste inchangée : en offrir beaucoup pour peu d’argent, comme le souligne Joris Clavie, Managing Director de BYD Belux : « Notre stratégie consiste à lancer des voitures abordables. Après l’Atto 2 sur le segment B, lancée récemment, nous arrivons aujourd’hui avec la Dolphin Surf, qui entend encore davantage démocratiser la conduite électrique. Il est important d’avoir une offre 100% électrique dans les segments les plus bas pour proposer une option à tous les clients ». Et avant même de commencer sa carrière européenne, la Dolphin Surf peut déjà se targuer d’avoir remporté le prix de World Urban Car lors du prestigieux World Car Of The Year award et de s’être déjà écoulée à près d’1 million d’unités sur les marchés où elle est déjà présente depuis 2 ans.

Voilà les trois caractéristiques utilisées par BYD pour présenter ce modèle, basé sur l’e-platforme 3.0 du groupe et doté évidemment d’une batterie à lames. La nouvelle venue fait un peu moins de 4 mètres de long pour un empattement de 2,5 m. Pour le côté compact, c’est donc réussi. La sportivité, il faut la chercher dans les petits éléments de carrosserie comme le spoiler arrière en 2 parties, le montant C flottant, les jantes 16 pouces de série dès le 2^nd niveau de finition, ou encore les éléments de structure dans le bas des portes. Enfin le côté fun, au-delà de la conduite, se traduit notamment par sa couleur de lancement assez ‘flashy’ ou par son intérieur original, surtout pour une voiture de ce prix.

BYD a en effet particulièrement travaillé l’intérieur de sa Dolphin Surf, en la dotant de matériaux plutôt agréables au toucher et de quelques notes de fantaisie. On note toutefois quelques imperfections d’assemblage. Par contre, l’écran de 10 pouces offre un très beau rendu et se montre plutôt fluide à l’usage. Et bien sûr, il est rotatif, comme dans toutes les BYD et compatible Apple CarPlay et Androïd Auto. Une bonne chose car le système d’infodivertissement de BYD n’est pas le plus intuitif à l’usage.

Côté motorisations, deux capacités de batterie seront proposées : 30 kWh sur la version d’entrée de gamme Active, avec une autonomie annoncée à 220 km et 43,2 kWh sur les versions Boost et Comfort, offrant jusqu’à 322 km d’autonomie combinée WLTP. La version Boost offre une puissance de 88 ch, la version Comfort grimpe à 156 ch.

La Dolphin Surf affiche une puissance de recharge de 65 kW sur la version Active et de 85 kW sur les deux autres, ce qui lui permet de récupérer de 30 à 80% d’autonomie en 22 minutes.

C’est cette dernière que BYD nous a mise à l’essai pour ce premier tour de roues. Et globalement, l’expérience était plutôt positive. Sans être vraiment sportive, la BYD Dolphin Surf remplit parfaitement ses tâches et sait même parfois faire preuve de dynamisme. C’est évidemment en milieu urbain qu’elle déploie tout son potentiel. Son format la rend très maniable. Elle est confortable dans toutes les situations, même si nous avons eu un peu de mal à trouver une bonne position d’assise.

La liste des aides à la conduite est généreuse. L’alerte de concentration du conducteur s’est montrée un peu irritante lors de notre essai, mais il est heureusement possible de la désactiver en quelques clics.

Trois modes de conduite sont disponibles (Eco, Confort et Sport), mais ont finalement peu d’influence sur le comportement routier. Pas de système d’e-pedal, ni de palettes pour gérer la récupération d’énergie et il faut reconnaître que la régénération n’est pas très prononcée.

Cependant, la citadine sait se montrer très sobre, puisque nous avons seulement consommé 12 kWh/100 km sur un parcours empruntant majoritairement des routes secondaires. Les 320 km – et même 500 en mode uniquement urbain – annoncés par BYD paraissent donc tout à fait réalisables.

A noter qu’elle se dote aussi de série du système V2L (Vehicle to load) qui permet d’utiliser la batterie pour brancher des appareils électriques.

Avec un tarif de 21.290 euros TVAC pour la version Active, de 23.290 euros TVAC pour la version Boost et de 24.990 euros TVAC pour la version Comfort, la BYD Dolphin Surf offre une vraie option pour les budgets fleet serrés. Elle se positionne face à des concurrentes comme la Renault 5, la Citroën e-C3, la Leapmotor T03 et surtout la Dacia Spring. Mais elle tire son épingle du jeu avec une meilleure habitabilité que la Renault ou la Leapmotor, une meilleure finition que la Dacia et la Leapmotor, qui affichent toutefois toutes deux un tarif encore plus attrayant (aux alentours de 19.000 euros TVAC).

C’est donc surtout la Citroën e-C3 qui sera sa vraie concurrente. Entre les deux, ce sera plutôt une question de look et d’équipements, car les tarifs sont quasi équivalents. Ou de positionnement par les loueurs. La BYD n’est pas encore positionnée auprès des sociétés de leasing, il n’est donc pas possible de calculer sa fiscalité complète. Elle sera disponible dans les showrooms à partir du 14 juin, avec des premières livraisons prévues en octobre.

Lancée chez nous il y a à peine 3 ans, BYD connaît une croissance exponentielle. 10 modèles en gamme et un réseau de concessionnaires qui s’étend sans cesse. « Nous disposions début janvier de 9 dealers. Aujourd’hui nous avons ouvert notre 16^e point de vente, ce qui nous conforte dans l’idée d’atteindre notre objectif d’avoir entre 20 et 25 dealers BYD d’ici la fin de l’année sur le territoire belge », se réjouit Joris Clavie.