Fleet test Hyundai Ioniq 9: le géant électrique taillé pour les flottes exigeantes

Au premier regard, l’IONIQ 9 impressionne. Avec 5,06 mètres de long et un empattement de  3,10 mètres, il en impose. Rien d’étonnant quand on sait qu’il partage sa plateforme E-GMP avec le cousin Kia EV9. Mais malgré sa stature imposante, le SUV soigne son aérodynamisme (Cx de 0,259), grâce à une silhouette épurée et des lignes minimalistes dans la veine du design « pixelisé » déjà connu sur l’IONIQ 5 et 6.

À l’avant, les blocs optiques cubiques sont intégrés avec finesse, tandis que l’arrière prolonge ce style high-tech avec une signature lumineuse transversale qui accentue sa largeur. Le tout donne une allure aussi statutaire que moderne, très valorisante pour un usage corporate. Si la face avant renvoie un peu à celle du récent Santa Fe, l’arrière, lui, est exclusif et plutôt clivant: on aime ou on aime pas. On pourrait même dire qu’il a un petit côté break américain.

C’est à l’intérieur que l’IONIQ 9 surprend encore davantage. L’espace à bord est royal : plancher plat, matériaux écoresponsables, sièges à réglages multiples et finition soignée offrent une ambiance relaxante. Petit bémol tout de même: le revêtement de mi-hauteur du tableau de bord qui semble « coller » lorsqu’on le touche. Une sensation désagréable et une impression que la poussière va rapidement s’y accrocher… Mention spéciale par contre pour les sièges pivotants de la deuxième rangée, idéals pour improviser une réunion ou échanger en toute convivialité entre collaborateurs.

La version six places propose deux fauteuils individuels au deuxième rang, accentuant encore cette impression de “business lounge mobile”. Le confort acoustique est de haut niveau et l’équipement technologique pléthorique : double écran panoramique, commandes tactiles, éclairage d’ambiance, climatisation tri-zone, ports USB‑C à chaque rangée, etc.

En matière de modularité, le véhicule propose un volume de coffre allant jusqu’à 2.494 litres une fois les sièges rabattus – 2.419l sur la version 7 places. C’est tout simplement énorme! La troisième rangée accueille confortablement deux adultes, ce qui est plutôt rare dans la catégorie. Spécificité qu’il partage  avec le cousin/concurrent.

On note également la présence d’un frunk de 88 litres à l’avant sur la version propulsion, réduit à 52 litres sur les modèles à traction intégrale. Idéal pour loger les câbles de chargement.

L’IONIQ 9 propose trois configurations : propulsion, transmission intégrale, et version Performance. Nous avons pris le volant de la version Long Range AWD (313 ch), qui nous a offert un excellent compromis entre confort, dynamisme et sérénité.

Malgré son poids dépassant les 2,6 tonnes, le SUV s’avère étonnamment agile grâce à son centre de gravité bas et une direction bien calibrée. Le 0 à 100 km/h est abattu en 6,7 secondes, mais c’est avant tout le confort de roulement qui impressionne, notamment sur les autoroutes belges, même à haute vitesse.

Grâce à sa batterie de 110,3 kWh, l’autonomie annoncée jusqu’à 620 km (WLTP) est réaliste dans le cadre d’une conduite coulée. L’architecture 800 V assure une recharge ultra rapide jusqu’à 350 kW, ce qui permet de récupérer près de 300 km en 15 minutes. Pour une flotte, cela signifie moins de temps perdu et une planification facilitée.

La sécurité n’est certainement pas en reste, puisque l’IONIQ 9 dispose de toutes les dernières technologies en la matière. Côté technologie, notons d’ailleurs aussi qu’elle s’équipe du système V2L, qui permet de brancher des appareils électriques pour les alimenter à l’aide de la batterie.

Avec l’IONIQ 9, Hyundai entre dans une nouvelle dimension. La marque coréenne déploie tout son savoir-faire et prouve qu’elle est capable de produire des véhicules qui peuvent vraiment concurrencer les modèles premium. Sur sa route, ce Hyundai IONIQ 9 trouvera son cousin KIA EV9, mais aussi des modèles comme le Volvo EX90.

Mais il se différencie par son autonomie, qui passe la barre symbolique des 600 km (WLTP). Son tarif est à l’image de ses prestations. Il débute légèrement sous les 59.000 euros HTVA, ce qui le positionne entre ses deux concurrents: plus cher que la KIA EV9, moins cher que la Volvo. Mais la Hyundai sait profiter de ses atouts: un espace intérieur exceptionnel, une modularité étonnante, un très beau niveau de finition et un confort assez épatant.