l2f : Très bien. Quelle est la deadline pour ce projet ?
S.E. : « 2026. La seule raison pour laquelle nous n’y parviendrons pas totalement est qu’il y a trois ans, nous avons décidé tardivement d’opter pour des véhicules rechargeables en guise de transition vers des véhicules full électriques, ce qui est un peu regrettable, car il sont toujours dans notre flotte aujourd’hui. De temps en temps, nous demandons à la société de leasing combien cela coûterait de résilier ces contrats plus tôt, mais cela revient généralement plus cher et nous décidons alors de continuer à faire rouler ces voitures pendant un certain temps. Mais sinon, nous atteindrons certainement nos objectifs. »
l2f : Le fait que les véhicules plug-in hybrides soient à nouveau temporairement fiscalement intéressant aura-t-il un impact sur votre stratégie ?
S.E. : « Non, nous ne revenons pas sur nos décisions. En fait, nos collaborateurs sont également prêts à rouler en électrique. Certains demandent même s’ils peuvent rendre leur voiture plus tôt parce qu’ils veulent rouler en électrique. Nous avons également dessiné cette carte verte dans le cadre de notre projet de développement durable, et nous nous y tenons. »
l2f : A quoi devez-vous la victoire des Mobility et Sustainable Project Awards, selon vous ?
S.E. : « Chez Mediahuis, nous avons un projet de durabilité qui va bien au-delà de notre flotte. Comme nous l’avons dit, nous obtenons de bons résultats en ce qui concerne notre flotte, mais il s’agit aussi de la distribution de nos journaux, du chauffage de nos bâtiments, de l’utilisation d’applications et de serveurs, etc. Quelqu’un a vraiment été engagé pour déterminer où nous en sommes aujourd’hui au niveau du groupe en ce qui concerne nos émissions de CO2 et notre empreinte. Nous avons encore du pain sur la planche, mais nous nous sommes également fixé des objectifs dans ce domaine, qui ont depuis été validés par l’initiative Science Based Targets (SBTi). Par exemple, nous voulons réduire à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre dans l’ensemble de notre chaîne de valeur d’ici à 2050. Pour y parvenir, nous devons également nous pencher sur nos collaborations : si nos journaux sont distribués par une entreprise qui roule avec des diesels très polluants, cela va évidemment à l’encontre de notre projet. »
l2f : En ce qui concerne votre parc, avez-vous, à un moment donné, opté pour une stratégie d’unbundling de grande envergure et pourquoi ?
S.E. : « C’est un choix qui date de mes prédécesseurs. Les recherches menées à l’époque ont montré qu’il y avait un avantage financier à le faire, surtout en termes d’assurance. Si vous êtes assez fort en tant qu’entreprise pour couvrir l’omnium vous-même, et c’est le cas, c’est une économie importante pour une flotte comme la nôtre, qui compte près de 800 voitures. Je suis également favorable à ce que les bornes de recharge, par exemple, soient retirées des contrats de location, surtout si vous travaillez avec plusieurs entreprises. En revanche, je ne recommanderais pas nécessairement de dégrouper tout le reste, car cela entraîne de toute façon un surcroît de travail en interne. Il s’agit donc d’une question à laquelle vous devez réfléchir attentivement. »
l2f : Dans le dossier de canditature que vous avez remis pour les link2fleet awards, vous parliez des trois V. Vous pouvez nous en dire davantage ?
S.E. : « Ces V sont synonymes d’évitement, de durabilité et d’écologisation (vermijden, verduurzamen en vergroenen, en néerlandais, NDLR). Trois éléments qui font partie de notre vision de la mobilité depuis 2015. La règle de base est la suivante : évitez les déplacements, en travaillant à domicile, par exemple. Si vous devez quand même les effectuer, faites en sorte qu’ils soient durables, en optant pour des solutions alternatives. Enfin, s’il n’y a rien d’autre à faire que d’utiliser une voiture, qu’elle soit ‘verte’. »