Le 20 juin 2025 à 09h36
par Kevin Kersemans

Arval Mobility Observatory: « Les entreprises belges gardent confiance dans l’avenir de leur flotte automobile »

L’Arval Mobility Observatory, le centre de recherche d’Arval, spécialiste des solutions de mobilité, a publié son baromètre annuel des flottes et de la mobilité. Près de neuf entreprises belges sur dix (87 %) estiment que la taille de leur flotte restera stable ou augmentera au cours des trois prochaines années. Les PME, en revanche, se montrent plus prudentes : 10 % envisagent désormais de réduire leur parc automobile.

Quelque 8 000 gestionnaires de flotte, répartis dans 28 pays en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, ont participé à l’étude. La Belgique y est bien représentée : 300 petites, moyennes et grandes entreprises ont partagé leur vision de la mobilité et de la gestion de flotte

Dans l’ensemble, les entreprises affichent une confiance solide malgré un contexte géopolitique complexe. On note toutefois une inflexion chez les PME : 10 % prévoient de réduire leur flotte (contre 3 % l’an passé), principalement en raison de l’essor du télétravail (45 %). D’autres facteurs entrent en jeu : ralentissement économique (36 %) et baisse du nombre de collaborateurs éligibles à une voiture de société (33 %).

« Bien que le télétravail soit implanté depuis plusieurs années, il est frappant de constater que son influence sur la gestion des flottes ne devient réellement visible que maintenant, surtout au sein des PME. Par ailleurs, les jeunes talents embauchés par ces structures, une fois éligibles à une voiture de société, préfèrent souvent un budget mobilité, qu’ils peuvent configurer selon leurs besoins : petite voiture ou car sharing plus vélo en leasing, ou, s’ils n’ont pas de permis – tendance croissante chez certains jeunes Belges -, vélo en leasing combinés à un remboursement des transports publics. »
​Christophe Janssen, Arval Mobility Observatory, Arval Belgique

Popularité croissante des véhicules d’occasion

L’étude révèle également que 49 % des entreprises belges détenant des véhicules d’occasion les utilisent principalement comme voitures de pool ou de service, un chiffre nettement supérieur à la moyenne européenne (39 %). Les voitures d’occasion séduisent particulièrement les petites entreprises (52 %), tandis que les grandes y recourent un peu moins (43 %). Elles constituent un levier important pour optimiser les coûts et accroître la flexibilité.

Des politiques de recharge de plus en plus structurées

La percée des véhicules 100 % électriques pousse les entreprises à définir des politiques de recharge claires. En Belgique, 89 % des sociétés ont déjà instauré – ou prévoient d’instaurer – une telle politique, positionnant le pays parmi les leaders européens (juste derrière l’Autriche, l’Allemagne, l’Espagne, la Pologne et la Finlande). Parmi elles, 15 % envisagent de combiner trois options : recharge sur site, aux bornes publiques et au domicile du collaborateur. Les grandes entreprises montrent l’exemple : 22 % proposeront ce trio, contre 11 % des moyennes et 14 % des petites.

Faciliter la recharge à domicile : un atout RH

La moitié des entreprises belges (50 %) souhaite encore simplifier la recharge à domicile, tendance qui devrait s’accentuer chez les structures moyennes dans les 12 mois à venir. Déjà, 74 % des employeurs finançant la recharge à domicile contribuent à l’installation d’une borne ; 13 % en assument la totalité des frais, tandis qu’une infime minorité (1 %) laisse la charge financière au collaborateur.

« Offrir une borne de recharge à domicile constitue un véritable avantage dans la stratégie de recrutement. Les employeurs savent que les collaborateurs vivant en appartement ou dans une maison mitoyenne ne peuvent pas toujours installer de borne, mais c’est désormais un élément essentiel du package de mobilité qu’une entreprise peut proposer. »
Christophe Janssen, Arval Mobility Observatory, Arval Belgique

Côté coût de l’énergie, 20 % des entreprises remboursent intégralement chaque session de recharge. Dans 43 % des cas, la dépense est entièrement à charge du salarié, tandis que 37 % appliquent un remboursement partiel.

Kevin Kersemans

Kevin Kersemans, rédacteur de cet article

Kevin Kersemans est journaliste automobile avec plusieurs décennies d’expérience au compteur. Sa passion pour les voitures et tout ce qui fonctionne sur roues remonte à son enfance. Pour link2fleet, Kevin suit principalement l’actualité automobile et teste les dernières nouveautés.
Cet article parle de : Actus , Gestion de flotte
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