Le paysage du leasing automobile européen pourrait bientôt vivre l’un de ses plus grands bouleversements de la décennie après le rachat de Leaseplan par ALD Automotive pour former Ayvens. BNP Paribas, via sa filiale Arval, serait en négociations avancées pour racheter Athlon, le spécialiste du leasing appartenant à Mercedes-Benz. Montant estimé : 1 milliard d’euros.
Si cette transaction se concrétise, elle ne sera pas qu’une simple opération financière : elle pourrait redéfinir les équilibres concurrentiels, influer sur les conditions commerciales et transformer les stratégies d’approvisionnement des gestionnaires de flotte à travers l’Europe… et en Belgique.
Athlon, c’est près de 400 000 véhicules en portefeuille, répartis sur 20 marchés européens. Ajoutés à la flotte actuelle d’Arval, cela créerait un géant dépassant largement les 2 millions de véhicules, capable de négocier à des conditions tarifaires encore plus avantageuses auprès des constructeurs.
La combinaison des forces d’Athlon (très implanté dans certains marchés d’Europe du Nord et d’Europe centrale) et d’Arval (fort en Europe de l’Ouest et du Sud) pourrait amener des solutions plus globales : mobilité intégrée, flexibilité contractuelle, électrification accélérée.
Un tel rapprochement renforcerait la position dominante de BNP Paribas dans le secteur et inciterait les autres grands acteurs à réagir, soit par des alliances, soit par des ajustements stratégiques.
Athlon, repris par Daimler en 2016, s’est spécialisé dans la gestion de flottes multimarques, avec un savoir-faire solide en mobilité durable et en solutions flexibles.
Une forte présence locale
L’entreprise dispose de positions clés en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne, trois marchés stratégiques pour le leasing B2B.
Bien que l’opération ne soit encore qu’un projet qui devra être confirmé et validé par les instances concernées, elle pourrait avoir des conséquences sur les clients fleet. Notamment la mise en place de nouvelles conditions pour les contrats existants, avec des offres groupées ou des optimisations tarifaires. Le regroupement des deux marques permettrait aussi, tout comme pour Ayvens, à la nouvelle entité d’être plus forte pour négocier des avantages sur ses volumes auprès des constructeurs automobiles.
