Publié le 21 octobre 2025 à 11:38
par Maxime Pasture

Budget mobilité 2026 : Renta et Febiac mettent la pression sur le gouvernement

D’après Renta et Febiac, le délai d’introduction du budget mobilité obligatoire est irréaliste. De plus, les 2 fédérations ajoutent qu’avec cette introduction, le fédéral pourrait perdre environ 100 millions d’euros de recettes par an. Explications.

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L’accord de gouvernement fédéral prévoit d’obliger les employeurs à offrir aux employés disposant d’une voiture de société un budget de mobilité comme alternative. Toutefois, cet accord de gouvernement prévoit également de réformer le budget mobilité et de l’étendre à tous les employés, et pas seulement à ceux qui ont (ou ont droit à) une voiture de société. D’après Renta et Febiac, « Presque tous les experts s’accordent à dire qu’une préparation approfondie est nécessaire et qu’il est indispensable d’apporter d’abord des ajustements. Le gouvernement semble maintenant mettre la charrue avant les bœufs en introduisant l’obligation au 1er janvier 2026 et en n’effectuant les réformes qu’après. »

Il est vrai que les employeurs devront souvent faire appel à des spécialistes pour mettre cela en pratique et informer leurs employés. Le mois dernier encore, une enquête du secteur des ressources humaines a révélé que la moitié des employeurs n’étaient pas ou pas suffisamment informés de cette obligation.

Un trou de 100 millions ?

Une enquête – sans précision dans le communiqué reçu des deux fédérations – révèle qu’un peu moins de 10% des utilisateurs de voitures de société sont disposés à accepter un budget mobilité en échange de leur voiture de société. Sur un peu plus de 600.000 employés, cela représente 60.000 conversions. Nuançons en citant Thierry Devresse, CEO de My Mobility Budget Butler (MMBB), lors de notre webinaire spécial budget mobilité : « Il y a 95% de chances que ça devienne obligatoire, que les employés soient demandeurs ou non. En 2025, entre 20.000 et 25.000 collaborateurs sont concernés. Mais dès l’an prochain, avec le budget mobilité pour tous, le potentiel grimpera à plus de 4 millions d’utilisateurs ! »

De son côté, Stijn Blanckaert, CEO de Renta, la Fédération belge de la location de véhicules à long et court terme, fait le calcul : « Le pouvoir public fédéral perd sur trois sources directes de recettes (para)fiscales provenant des voitures de société : l’impôt des personnes physiques sur l’avantage de toute nature (ATN), la cotisation de solidarité pour l’ONSS et l’impôt des sociétés sur les dépenses non admises de l’ATN. Ces recettes s’élèvent en moyenne à 1.700 euros par véhicule et par an. Avec 60.000 conversions, cela creusera un trou supplémentaire de plus de 100 millions d’euros dans le budget fédéral. »

Terminons en mentionnant que les derniers bruits de couloir évoquent un report du budget mobilité ou, pour le moins, quelques mois d’adaptation pour les entreprises. En effet, le délai du 1er janvier 2026 semble assez irréaliste…

Maxime Pasture

Maxime Pasture, rédacteur de cet article

Journaliste de formation, Maxime est très curieux mais surtout passionné d'automobile. Sa curiosité l'amène à traiter de sujets divers et variés liés à la mobilité au sens large et bien plus encore !

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