Essai fleet Fiat Grande Panda hybride : l’icône se réinvente sans renier l’essentiel

Esthétiquement, la Fiat Grande Panda joue clairement la carte néo-rétro assumée, avec des lignes carrées, un gabarit contenu (à peine 4 m de long), et une personnalité bien affirmée. Un clin d’œil évident à la Panda originale des années 80 avec toute une série d’éléments réinventés, mais avec une posture plus haute et un regard modernisé. C’est fun, c’est pratique, et surtout, ça change agréablement dans un paysage automobile parfois trop lisse. On a particulièrement apprécié l’insert du logo Fiat dans le montant C qui, selon la position d’où on le regarde, passe visuellement du premier logo de la marque à l’actuel.

À l’intérieur, l’ambiance est claire, le dessin du tableau de bord est sobre mais réussi, et l’ergonomie ne souffre d’aucun excès. Le mélange de couleurs et de matériaux peut étonner au premier abord, mais cadre finalement assez bien avec le côté fun de la voiture. Notamment le recouvrement du rangement supérieur du tableau de bord en fibre de bambou. L’écran central flottant de 10 pouces répond bien, et les boutons physiques pour la climatisation sont toujours bien présents. On notera tout de même que l’usage de plastiques durs est généralisé, ce qui est finalement plutôt normal pour un véhicule de cette catégorie. L’assemblage souffre également de quelques défauts.

À l’arrière, deux adultes trouvent facilement leur place. Le coffre, avec ses 412 litres, reste dans la bonne moyenne.

La Fiat Grande Panda hybride repose sur la plateforme Smart Car de Stellantis, partagée avec d’autres modèles comme la Citroën ë-C3. Sous le capot, on retrouve un petit 3 cylindres 1.2 essence de 100 ch, couplé à un système mild hybrid 48V. Ici, pas de vraie conduite électrique possible, mais un coup de pouce bienvenu à la relance et lors des démarrages. Les responsables de la marque vous diront « qu’on peut tout de même circuler l’équivalent d’1 km en mode électrique ».

Au volant, l’expérience est étonnamment plaisante. La direction est légère sans être floue, la suspension filtre bien les irrégularités et l’insonorisation est meilleure qu’attendu. En ville, c’est un régal : compacte, agile, facile à garer. Sur route, elle se montre stable et bien tenue, même si les relances sur autoroute manquent parfois un peu de vigueur. Mais pour une citadine à vocation polyvalente, l’équilibre est franchement réussi.

Avec des émissions de CO₂ contenues autour de 116 g/km et une consommation moyenne flirtant avec les 5 l/100 km lors de notre essai, la Grande Panda coche plusieurs cases importantes pour les gestionnaires de flotte. Elle ne brille pas par ses aides à la conduite dernier cri, mais elle propose l’essentiel : régulateur, freinage d’urgence, maintien de voie… De quoi satisfaire les besoins quotidiens sans complexifier inutilement la prise en main. Un bouton raccourci permet de désactiver en un clic l’alerte de dépassement de vitesse.

Surtout, Fiat annonce un tarif agressif, à partir de 15.611,57 euros HTVA. Et c’est là que la Grande Panda se démarque réellement : une voiture simple, économique, fiable et parfaitement adaptée à une utilisation professionnelle raisonnée, tout en étant moins chère que la Citroen C3 à équipement équivalent, voir plus élevé. Elle est peut-être même plus fun que sa cousine française.

Sans prétendre révolutionner le segment, la Fiat Grande Panda hybride réussit un pari intelligent : celui de remettre l’usage au cœur du produit. Avec son look distinctif, sa conception pragmatique et ses coûts maîtrisés, elle s’annonce comme une solution fleet aussi sympathique qu’efficace. Et surtout, elle nous rappelle qu’on peut encore concevoir des voitures simples… sans être simplistes.

Seul bémol: l’absence d’une vrai version hybride (full ou plug-in), qui la rend moins intéressante sur le plan fiscal.