Fleet test BYD Seal 6 DM-i Touring: PHEV au budget serré
Avec la Seal 6 DM-i, BYD introduit son deuxième véhicule hybride rechargeable, mais aussi, dans le cas du Touring, son premier break en Europe. Ce dernier nous a laissé une impression plutôt positive après un essai routier, surtout pour son prix.
Bien que BYD se profile en tant que marque électrique, le constructeur chinois dispose de plusieurs véhicules plug-in hybrides dans sa gamme européenne. Le SUV Seal U n’est en effet pas disponible qu’en full électrique, mais également en PHEV. Voilà maintenant qu’arrive la Seal 6, une berline ou un break qui (pour l’instant) n’est disponible qu’avec cette motorisation, où BYD dispose d’une assez belle expérience, puisque la marque a lancé son premier PHEV en 2008 sur son marché local, la F3DM.
Ce « DM » signifie « Dual Mode », auquel on a désormais ajouté un « i » pour « intelligent ». Plus concrètement, il s’agit ici d’un moteur essence de 1,5 litre combiné à un moteur électrique, offrant une puissance système de 184 ch dans la version de base Boost ou de 212 ch dans la version Comfort.
L’élément le plus marquant reste sans doute l’autonomie : jusqu’à 105 km en mode 100 % électrique pour la berline et 100 km pour le break. Associée à une consommation WLTP de seulement 1,5 l/100 km pour la berline et 1,7 l/100 km pour le break, cela permettrait, selon BYD, d’atteindre un rayon d’action total impressionnant de 1.455 km pour la première et de 1.350 km pour la seconde.
Deux batteries
C’est en tout cas le cas des versions Comfort. Car fait assez remarquable pour un PHEV, la Seal 6 DM-i est proposée avec deux tailles de batterie : 10,08 kWh pour la Boost et 19 kWh pour la Comfort. Toutes deux sont de type Blade – technologie emblématique de BYD et produite en interne par le constructeur –, mais seule la plus grande peut être rechargée sur une borne rapide, jusqu’à 26 kW. En courant alternatif, la Comfort accepte 6,6 kW, tandis que la Boost se limite à 3,3 kW. Pour être complet : avec la petite batterie, l’autonomie en mode électrique atteint 55 km pour la berline et 50 km pour le break.
La Passat en ligne de mire
Avec une longueur de 4,84 m (quelle que soit la carrosserie), la Seal 6 se rapproche de références comme la Volkswagen Passat ou la Skoda Superb, avec un volume de coffre comparable, du moins sous le cache-bagages (500 litres pour la version Touring). Une fois la banquette arrière rabattue, le BYD doit cependant s’incliner face à la VW (1.535 litres contre 1.770 litres).
À l’arrière, l’espace est en tout cas largement suffisant, même si l’on ne peut pas glisser ses pieds sous les sièges avant. Et en termes de qualité perçue, ce BYD n’a pas grand-chose à envier à ses rivaux européens.
Les possibilités de personnalisation sont en revanche beaucoup plus limitées, puisque seules quatre couleurs de carrosserie sont disponibles et que l’équipement dépend entièrement de la version choisie. Cela signifie toutefois que la dotation est déjà très complète, surtout si on la compare aux versions de base dépouillées venues de Wolfsburg ou de Mladá Boleslav.
Dès la version Boost, on retrouve en effet des éléments comme les essuie-glaces automatiques, les sièges et rétroviseurs extérieurs à réglages électriques, un écran central tactile de 12,8 pouces, quatre ports USB, des capteurs de stationnement arrière, une caméra de recul ainsi que la fonctionnalité Vehicle-to-Load. Dans le cas du break Touring, s’ajoute encore un hayon motorisé. En revanche, l’écran d’infodivertissement n’est pas orientable comme sur d’autres modèles de la marque.
Outre sa batterie plus grande, ses meilleures capacités de recharge et sa puissance système supérieure, la version Comfort peut également se targuer d’un écran d’infodivertissement plus grand (15,6 pouces !), d’un toit panoramique ouvrant, de capteurs de stationnement à l’avant, d’un volant chauffant, d’un éclairage de sortie intégré aux rétroviseurs extérieurs, de jantes en alliage de 18 pouces au lieu de 17, de vitres arrière assombries, d’un éclairage d’ambiance rythmé, d’un rétroviseur intérieur à atténuation automatique, d’un chargeur à induction pour smartphones compatibles et d’un meilleur système audio avec huit haut-parleurs.
Conduite toute en sérénité
Avec le système DM-i de la Seal 6, les roues avant sont principalement entraînées directement par le moteur électrique. Le 1.5 essence sert normalement uniquement à produire de l’électricité et n’est relié aux roues que lorsque la puissance maximale est sollicitée. Cela signifie donc que la Seal 6 roule la plupart du temps comme un véhicule électrique – silencieux et linéaire.
En outre, notre voiture d’essai s’est révélée particulièrement stable et confortable, ce qui en fait une excellente routière pour les longs trajets. De plus, l’autonomie électrique annoncée de 100 km (dans le cas de la Touring Comfort) semble réaliste en pratique, ce qui permet d’effectuer la plupart des trajets quotidiens en mode 100 % électrique, sans consommer une goutte d’essence. Pas mal, même si une autonomie de 100 km pour un PHEV n’a plus rien d’exceptionnel aujourd’hui. Ainsi, la version hybride rechargeable de la Volkswagen Passat Variant déjà mentionnée revendique sur le papier 123 km, tout en utilisant une batterie de taille comparable…
Bilan fleet
En tant qu’hybride rechargeable, la Seal 6 a bien sûr peu de chances d’être intégrée dans de grandes flottes d’entreprises en raison de l’évolution de la fiscalité. Mais pour les indépendants qui ne s’arrêtent pas au logo de la marque et recherchent une familiale spacieuse et sans chichis, elle constitue une offre intéressante. Surtout si l’on regarde son prix : celui de la Touring Comfort testée s’élève à 36.355,37 euros HTVA, ce qui la rend nettement moins chère que ses rivales européennes offrant un équipement comparable.
Nous n’avons pas encore retrouvé ce modèle dans l’offre des grands loueurs, mais BYD propose lui-même la Seal 6 en renting financier à partir de 269 euros HTVA par mois, certes pour la berline en version de base Boost. Les commandes sont ouvertes dès à présent, les premières livraisons étant attendues avant la fin 2025. Chaque Seal 6 DM-i est livrée de série avec une garantie constructeur de six ans et une couverture de huit ans pour le groupe motopropulseur et la batterie.
Par ailleurs, l’importateur belge Inchcape vient d’inaugurer sa 17e concession (JM Martin Group à Braine-le-Château), alors que le compteur était encore à 9 début 2025, et pourrait franchir la barre des 20 établissements d’ici le début de l’année prochaine. Les ventes sont elles aussi en forte hausse : fin août 2025, plus de 2.600 nouvelles BYD avaient déjà été immatriculées, contre 2.498 sur toute l’année précédente. Un succès que le porte-parole Thomas De Meûter attribue en grande partie au lancement réussi de la Dolphin Surf.
Fiche technique BYD Seal 6 Touring DM-i Comfort (156 kW/212 ch)
| INFORMATIONS TECHNIQUES | |
| Moteur | plug-inhybride, benzine |
| Puissance | 156 kW/212 ch |
| Couple max | inconnue |
| Poids à vide | 1.805 kg |
| Volume de coffre | 500/1.535 l |
| Autonomie électrique WLTP | 100 km |
| Autonomie électrique test | pas relevée |
| Consommation moyenne WLTP | 1,7 l/100 km |
| Emissions de CO2 | 38 g/km |
| Vitesse max | 180 km/h |
| Capacité de la batterie | 19 kWh |
| INFORMATIONS DE GESTION | |
| Prix de base hTVA | 36.355,37 € |
| Prix de base TVAC | 43.990 € |
| Puissance fiscale | 8 ch |
| TMC (Bruxelles/Wallonie/leasing) | 151,57 €/inconnue/123 |
| BIV (Flandre) | 55,88 € |
| Taxe de roulage (Bruxelles, Wallonie, leasing) | 300,96 € |
| Taxe de roulage (Flandre) | 155,60 € |
| Déductibilité fiscale moyenne (sur 4 ans) | inconnue |
| ATN utilisateur brut | inconnu |
| Dépenses non-admises | inconnu |
| Emissions de CO2 | 44,28€/mois |
