Fleet test Citroën ë-C3 Aircross : promesse tenue

Le segment B de la Citroën C3 cartonne depuis 2020. Juste derrière lui, ce sont les SUV compacts, de segment C, qui se vendent le mieux. Sur papier, Citroën a donc eu une excellente idée en développant cette nouvelle C3 Aircross. À tel point que plusieurs marques de la sphère Stellantis adoptent la même formule : pensez à Opel avec la Frontera, par exemple. Fiat devrait aussi venir sur le marché avec une grande sœur de la Grande Panda, qui sera, elle aussi une cousine de cette C3 Aircross.

C3 XL

Concrètement, en matière de dimensions, par rapport à sa petite sœur C3, la C3 Aircross gagne 38 cm en longueur, 4 cm en largeur et 6 cm en hauteur (L/l/h : 4.395/1.795/1.633 mm). De quoi lui permettre, à bord, de transporter jusqu’à 7 personnes. Mais les deux sièges de la rangée 3 ne sont disponibles, en option, qu’avec les motorisations à essence.

Pour le reste, à bord, on retrouve identiquement la même ambiance que dans la Citroën C3 : le nouveau petit volant avec les infos liées à la conduite qui apparaissent assez haut, situées à la jonction entre la planche de bord et le bas du pare-brise. Original, épuré et efficace.

L’espace aux places arrière suffit amplement, avec une garde au toit très confortable même pour les 6^e et 7^e passagers. Seule nuance, avec 7 passagers, oubliez le moindre espace de rangement dans le coffre. En configuration 5 places, comptez sur 460 à 1.600 litres.

Dans sa communication, Citroën évoque l’adoption des sièges Advanced Comfort mais ils nous ont paru bien moins moelleux que ceux de la C4, par exemple, avec une assise un peu plus courte. Le petit volant est réglable en hauteur mais trop peu en profondeur. En résumé, la position de conduite pourrait être améliorée. Mais quand on voit le tarif (voir fiche technique), on pardonne volontiers Citroën pour ces petits détails…

À la conduite, cette C3 Aircross montre un comportement plus rigoureux que ce à quoi nous nous attendions. Bon point, donc, d’autant plus que le confort reste au rendez-vous avec les suspensions à butées hydrauliques progressives de série. L’insonorisation pourrait être améliorée mais, à nouveau, à ce tarif, on ne peut pas parler de véritable point négatif.

Si la faible puissance de 113 ch peut faire peur, avec 2 passagers et sans bagage, elle n’a pas posé de problème majeur. Mais attention tout de même aux dépassements qu’il faudra fortement anticiper. Pour vous donner une idée plus précise, le 0 à 100 km/h frôle les 13 secondes, ce qui est loin d’être rapide.

L’autonomie, elle aussi, avec 307 km, peut provoquer une certaine anxiété chez quelques personnes. Lors de notre essai au soleil de Barcelone, 33% de la batterie s’est vidée sur un trajet de 80 km, soit pile ce que parcourent, au quotidien, « 93% des propriétaires européens de B-SUV » selon Citroën. Heureusement, une seconde motorisation avec batterie de 54 kWh et environ 400 km d’autonomie arrivera dans les prochains mois pour « rassurer » les plus anxieux.

Citroën lance son ë-C3 Aircross sur le marché en n’étant pas « tout à fait terminée ». En effet, une mise à jour permettant d’afficher la consommation d’électricité et l’autonomie restante doit arriver dans les prochaines semaines, tout comme les vitres électriques automatiques à l’avant, ainsi que le démarrage sans clé. Une fois de plus, ce sont des petits détails, mais nous devions le mentionner.

Dès lors, même si ce SUV citadin familial affiche un TCO2 très intéressant aux alentours des 700 €/mois, peut-être vaut-il mieux attendre les mises à jour avant de passer commande. Mais faut-il passer commande ? Bien sûr que oui car, dans l’ensemble, cette Citroën ë-C3 Aircross tient ses promesses : rendre la mobilité électrique « accessible », avec simplicité et sans compromis concernant l’espace à bord quand on voyage à 5.