Le 27 août 2025 à 09h11
par Maxime Pasture
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Fleet test firefly : démonstration de précocité

Si jeune et déjà si talentueuse… Cette petite citadine électrique chinoise a été développée et commercialisée en seulement 3 ans. A priori, ça pourrait faire peur. Mais après avoir eu un premier contact au volant de la firefly, nous avons été totalement rassurés, voire même agréablement surpris. Cette jeune petite Chinoise pourrait-elle venir perturber les citadines bien établies chez nous ?

Flashback. Nous sommes de retour au link2fleet ZE Experience Event, le 19 juin dernier. Deux nouvelles marques chinoises célèbrent leur première belge : Nio et firefly. Quelques jours auparavant, Hedin Mobility Group a annoncé l’importation de ces deux marques pour le marché belge et luxembourgeois. Quasiment 2 mois plus tard, à l’occasion de la commercialisation officielle, nous avons pu prendre le volant de deux modèles. Avant de vous proposer les essais des Nio EL8 et ET5 Touring, on vous emmène à bord de la firefly, la citadine électrique de Nio pleine de (bonnes) surprises.

Genèse

La marque Nio est née en 2014 sous le nom de Nex Tev. Pour l’anecdote, l’écurie Nex Tev a remporté le premier championnat du monde des pilotes de Formule E (la Formule 1 électrique), en 2015, grâce au pilote Nelson Piquet Junior. Fin 2024, Nio annonçait la naissance de la marque firefly pour mettre en avant de petites citadines électriques. C’est de ce modèle, développé et commercialisé en seulement 3 ans, dont nous allons vous parler.

Le souci du détail

La firefly mesure pile 4 mètres de long. Elle est donc légèrement plus grande qu’une Renault 5 E-Tech. De l’extérieur, elle se remarquera facilement avec ses points lumineux qui vont toujours par 3. On aime ou on n’aime pas mais c’est ainsi qu’elle se démarquera. D’ailleurs, vous retrouverez aussi ces 3 points sur les sièges (en finition haute « Comfort ») et même comme témoins lumineux d’angle mort, sur les rétroviseurs extérieurs. La firefly a le souci du détail ! Les diagonales de la calandre se retrouvent aussi sur les garnitures de portières à bord.

Des talents cachés de déménageuse

À bord, justement, c’est la stupéfaction. Accoudoir central avec espace de rangement, espace de rangement coulissant sous la console centrale, porte-gobelet central, espaces de rangement dans chaque portière, boîte à gants « classique » et… pour couronner le tout, un espace de rangement planqué dans l’assise du siège du passager avant, idem pour le passager arrière droit. Mais pourquoi les autres constructeurs ne proposent-ils pas ça sur le marché !? Si simple et tellement pratique ! Et alors, pour en remettre plein la vue, le coffre de la firefly embarque jusqu’à 404 litres, une valeur meilleure que celles du segment supérieur (le coffre d’une VW Golf ne peut même pas contenir 400 litres) ! Ajoutez à ça les 92 litres du frunk, à l’avant, et on commence à se demander où les ingénieurs ont-ils réussi à mettre moteur et batterie !? Rassurez-vous, tout est bien là, nous allons y venir. Ajoutons encore que les passagers arrière jouissent certainement, aussi, de la meilleure habitabilité de la catégorie.

Ambiance épurée

Le petit volant multifonction, au format inédit, tombe vraiment bien en main. En revanche, les boutons de part et d’autres de ce dernier n’affichent pas les fonctions. Il faudra donc s’y habituer avec, heureusement, une logique quasiment partagée chez tous les constructeurs : les commandes multimédia (volume, etc.) à droite et les commandes liées à la conduite à gauche (régulateur de vitesse adaptatif, notamment). Lorsqu’on tourne le volant, il cache le petit tableau de bord mais, dans la pratique, ce n’est pas trop dérangeant. Enfin, il faudra aussi s’habituer à tout manipuler avec l’écran tactile central de 13 pouces, y compris pour la majorité des aides à la conduite et les feux antibrouillards, par exemple. Notez aussi qu’en matière de multimédia, Android Auto et Apple CarPlay ne sont malheureusement pas encore disponibles mais devraient arriver avec les prochaines mises à jour (à confirmer).

Du sérieux

Le moteur anime les roues arrière, fort de 143 ch. La batterie de 42 kWh permet d’emmener la firefly durant 330 km WLTP et jusqu’à 470 km en ville (sur papier). Que dire, après notre essai mixte, assez court, de moins de 50 km ? Nous avons eu les mêmes impressions qu’avec l’habitacle, malgré une position de conduite perfectible (le dossier manque de réglages pour être parfaitement à l’aise) : c’est du sérieux. Autrement dit, la conduite est agréable et l’insonorisation, de qualité. Avec 7 airbags à bord de série et les aides à la conduite globalement bien calibrées, il n’y a pas de quoi avoir peur de la sécurité. La filtration des amortisseurs nous a paru un peu « faiblarde » mais rien de dérangeant, à confirmer lors d’un essai plus long. Et côté consommation, les 12,4 kWh/100 km (contre 14,5 kWh/100 km annoncés) semblent prometteurs ! De plus, la recharge jusqu’à 100 kW permet de récupérer de 10 à 80% en moins de 30 minutes, ce qui place cette firefly dans le haut du panier de son segment.

Bilan fleet

Sur le secteur fleet, pour firefly, comme pour Nio d’ailleurs (et donc, Hedin Automotive), le plus gros challenge sera de se faire connaître auprès des loueurs pour que ceux-ci proposent des loyers intéressants. À l’heure actuelle, les loyers ne sont pas encore connus. Mais en matière tarifaire, la firefly s’approche des Hyundai Inster et Renault 5 E-Tech Electric avec un prix sous les 25.000 € HTVA, déjà très bien équipée. Citons, entre autres, la caméra de recul, les caméras liées aux angles morts ou encore les sièges chauffants.

Malgré ses nombreuses qualités, l’autonomie de 330 km WLTP pourrait faire hésiter les nouveaux utilisateurs de véhicule électrique. Mais pour un véhicule développé en si peu de temps, ses prestations et les astuces à bord sont absolument remarquables. Pour taquiner les ténors du segment, il ne manquera donc qu’un loyer intéressant.

Les modèles Nio et firefly seront disponibles à partir du samedi 20 septembre dans les concessions d’Anvers (Boomsesteenweg 67, Wilrijk), de Bruxelles (Koningin Astridlaan 175, Wemmel) et de Maldegem (Aalterbaan 203). D’ici la fin de l’année, les succursales de Gand (Sint-Martens-Latem) et de Luxembourg City viendront s’ajouter au réseau.

Fiche technique firefly (105kW/143ch)

INFORMATIONS TECHNIQUES  
Moteur Electrique
Puissance 105 kW/143 ch
Couple maximum 200 Nm
Poids à vide 1.467 kg
Volume du coffre 404 à 1.253 (+92 frunk) l
Autonomie 330 km
Consommation moyenne 14,5 kWh/100 km
Consommation relevée 12,4 kWh/100 km
Vitesse maximale 150 km/h
Capacité de la batterie 42 kWh

 

INFORMATIONS DE GESTION
Prix de base HTVA 24.785,12 €
Prix de base TVAC 29.990 €
Puissance fiscale 4 CV
TMC (Bruxelles, Wallonie, Leasing) 75,79 €, 50 €, 61,50 €
BIV (Flandre)   0 €
Taxe de circulation (Bruxelles, Wallonie) 102,96 €
Taxe de circulation (Flandre)   0 €
Déductibilité fiscale moyenne (sur 4 ans) 100 %
ATN utilisateur brut mensuel 137,50 €/mois
Dépenses non-admises 13,75 €
Taxe CO2  45,31 €

 

Maxime Pasture

Maxime Pasture, rédacteur de cet article

Journaliste de formation, Maxime est très curieux mais surtout passionné d'automobile. Sa curiosité l'amène à traiter de sujets divers et variés liés à la mobilité au sens large et bien plus encore !
Cet article parle de : Essais fleet
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