Fleet test Ford Puma Gen-E : le petit SUV citadin électrique vraiment « fun to drive »

Avec ce nouveau Puma Gen-E mais aussi les Explorer, Capri, Mustang Mach-E, E-Transit, E-Transit Custom et E-Tourneo Custom, Ford a maintenant une très large gamme de véhicules électriques sur le marché. De quoi en faire une marque incontournable en fleet. Dans cette large gamme électrique, le Puma Gen-E se propulse comme le plus abordable du lot.

Au premier coup d’œil, quand on le compare à un Puma à essence, on pourrait croire que cette version électrique n’a pas beaucoup changé. Détrompez-vous ! Bien sûr, il y a la calandre fermée qui l’apparente à ses grands frères Explorer, Capri et surtout, Mustang Mach-E. Mais il y a aussi des jantes spécifiques, un travail aérodynamique sur les flancs, ainsi qu’un tout nouveau spoiler arrière. Ces modifications permettent au Puma Gen-E d’avoir un coefficient de pénétration dans l’air 15% meilleur que la version à essence. D’ailleurs, comme nous le verrons plus loin, lors de notre essai à Barcelone, il s’est montré remarquablement efficient. Ceci lui permet aussi d’embarquer une batterie relativement raisonnable de « seulement » 43 kWh. Bien sûr, avec une petite batterie, le poids reste raisonnable : 1.563 kg.

En revanche, l’intégration de cette batterie pénalise quelque peu les passagers arrière avec un plancher réhaussé. L’accès aux places arrière est donc moins aisé et les genoux remontent un peu dans le menton.

À l’avant, on est bien mieux installé. On y retrouve le tableau de bord digital et le grand écran tactile central, comme dans les versions à essence restylées l’an dernier. L’ergonomie n’est pas toujours optimale, notamment pour la climatisation qui impose de passer par l’écran tactile. Ça manque de simplicité et parfois, notamment pour la navigation embarquée, les temps de chargement sont longs. Mais comme la majorité des utilisateurs passent par Apple CarPlay ou Android Auto avec leur smartphone, ce n’est pas très grave. Enfin, malgré la présence du nouveau tableau de bord digital, il n’est pas possible d’y afficher la carte de la navigation ; un manque par rapport à la concurrence. C’est d’autant plus gênant lorsqu’on doit accéder à d’autres menus que la navigation via l’écran d’info-divertissement puisque, durant ces réglages, la carte disparaît.

Terminons notre tour de l’habitacle avec une note très positive : dans ce Puma électrique, la commande de boîte de vitesses prend la forme d’un commodo à la droite du volant. Cette nouveauté permet de libérer plusieurs espaces de rangement au niveau de la console centrale, qui devient d’ailleurs une console flottante ! Concrètement, on peut donc poser de petits objets au-dessus, tout en chargeant son smartphone par induction. En-dessous de la console, on peut y ranger des objets plus imposants : vraiment bien vu de la part de Ford !

Cerise sur le gâteau : avec un total de 574 litres, le coffre est plus grand que celui de la version à essence. On peut même nettoyer ce coffre – baptisé GigaBox par Ford – à grands jets d’eau car un simple bouchon sur le plancher permet d’évacuer l’eau.

En plus, un petit frunk à l’avant permet de ranger les câbles de recharge. Comptez 23 minutes en conditions idéales pour charger la batterie de 10 à 80% à une puissance maximale de 100 kW.

On en vient là où Ford mettra tout le monde d’accord sur le segment des SUV citadins : l’efficience et la conduite ! La marque a toujours su offrir du plaisir de conduire, notamment grâce aux ingénieurs qui développent les châssis chez nous, à Lommel. Et en matière de comportement routier, les amateurs de fun vont adorer. Les 168 ch qui entraînent les roues avant suffisent amplement pour tout type de conduite, même en gardant le mode « Normal ». Dans les virages, en freinant sportivement jusqu’en milieu de courbe ou au lever de pied, l’arrière enroule généreusement. On ne s’y attendait pas du tout ! Pour vous donner une idée, c’est du niveau d’une Alpine A290, très amusante elle aussi, mais le Puma est plus confortable. L’amortissement est vraiment très agréable. Ford a donc réussi à trouver un savoureux compromis entre le fun d’une Puma sportive (la Puma ST) et une électrique confortable. Un vrai régal !

Pour couronner le tout, grâce à son aérodynamique soignée, cette Puma Gen-E s’est montrée remarquablement efficiente lors de notre essai. Pour nous et d’autres collègues, l’ordinateur de bord affichait une consommation entre 13 et 14 kWh/100 km (contre 13,1 kWh/100 km WLTP communiqué par Ford). De quoi s’approcher, heureusement, des 376 km annoncés sur papier. « Heureusement » car, actuellement, par rapport à la concurrence, une autonomie théorique sous les 400 km peut faire peur.

Avec un loyer aux environs des 566 €/mois HTVA (48 mois/80.000 km) et un TCO 2 de 700 € en moyenne, le Puma Gen-E se montre très concurrentiel. Il n’a pas la plus grande autonomie ni la meilleure ergonomie à bord mais c’est sans aucun doute le plus fun to drive de son segment !