Fleet Test Hyundai Inster : la petite électrique qui coche les bonnes cases

Avouons-le: au premier abord, le look de l’Inster nous a surpris. Présentée dans une couleur beige qui met bien ses formes en valeur, elle n’est pas sans rappeler une certaine Suzuki Ignis. Sa signature lumineuse en deux parties (des feux allongés surmontent des feux arrondis) lui donne toutefois une bouille plutôt sympathique. Et ses éléments de carrosserie noirs lui confèrent un petit look de baroudeuse – notez d’ailleurs qu’une version Cross avec encore davantage d’éléments visuels issus du monde des 4×4 est aussi proposée au catalogue.

A l’intérieur, c’est pareil: si la planche de bord est plutôt classique, on s’étonne de trouver un élément décoratif avec deux vis en plastique dans les portières et surtout un siège conducteur allongé à droite par deux portes gobelets intégrés. Comme si le tout n’était en fait qu’une grande banquette.

Le tissus qui recouvre les sièges a un côté presque ‘seventies’ qui fait sourire. Mais on finit par s’habituer à ce look qui colle finalement assez bien à la voiture.

À bord, l’Inster adopte un design épuré, dans l’air du temps. Deux écrans de 10,25 pouces offrent une interface moderne et intuitive, compatible avec Apple CarPlay et Android Auto. Hyundai a également soigné l’équipement en intégrant une large palette d’aides à la conduite, telles que le freinage d’urgence, l’aide au maintien dans la voie ou encore la détection des angles morts.

L’espace à bord est étonnamment généreux pour une citadine. Les passagers arrière disposent d’une garde au toit confortable. Avec 238 litres, le volume de coffre reste limité, et même en dessous de ce que proposent certaines concurrentes comme la Dacia Spring ou la Renault 5.

L’Inster est proposée avec deux capacités de batterie : 42 kWh pour la version standard, et 49 kWh pour la version Long Range. Cette dernière permet une autonomie annoncée de jusqu’à 355 km selon le cycle WLTP. C’est cette dernière version que nous avons mise à l’épreuve. Elle peut être rechargée jusqu’à 80 kW en courant continu, ce qui permet de récupérer 80 % d’autonomie en une demi-heure environ, tandis que la recharge en courant alternatif s’effectue via un chargeur embarqué de 11 kW.

Au volant, la Hyundai Inster séduit immédiatement par sa réactivité et sa maniabilité. Son moteur de 115 chevaux délivre un couple instantané, rendant les démarrages nerveux et les insertions fluides. En ville, sa direction précise et son petit gabarit la rendent extrêmement agile. Mais elle surprend aussi par sa tenue de route et son confort sur voie rapide, où elle se montre stable, bien insonorisée et parfaitement à l’aise, même à 120 km/h.

Lors de notre essai, nous avons consommé une moyenne de 15,7 kWh/100 km sur une semaine, soit à peu de choses près la consommation officielle annoncée par la marque. De quoi assurer une belle autonomie aux alentours de 320 km.

Compacte avec ses 3,80 mètres de long, mais généreusement pensée à l’intérieur, l’Inster s’adresse directement aux entreprises qui cherchent des solutions pour leurs collaborateurs urbains ou périurbains : techniciens de maintenance, commerciaux de proximité, équipes de livraison légère… En d’autres termes, tous ceux pour qui un véhicule efficace, fiscalement avantageux et facile à manœuvrer en centre-ville est indispensable.

Sur le plan fiscal, l’Inster entre évidemment dans les cases idéales : véhicule 100 % électrique, elle affiche zéro gramme de CO₂, bénéficie d’une déductibilité fiscale totale, d’une TVA récupérable à 100 % et d’un avantage en nature réduit, ce qui en fait un choix rationnel pour toute entreprise soucieuse de son TCO.