Le 19 août 2025 à 14h22
par Maxime Pasture
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Fleet test Mazda 6e : une berline électrique hype tournée vers le design

La Mazda 6e, première berline 100% électrique de la marque, arrive avec la promesse de conserver l’ADN maison tout en entrant dans une nouvelle ère. Pour cet essai, nous avons pris le volant de la version Takumi Plus, le haut de gamme, histoire de voir ce que Mazda sait faire de mieux.

Visuellement, la 6e reste fidèle aux codes Mazda : lignes tendues, profil fluide, regard effilé. Le rouge profond “Soul Red” de notre modèle d’essai capte magnifiquement la lumière et met en valeur les galbes. L’imposante calandre, animée par des centaines de LED, affirme clairement la présence de l’auto. À l’arrière, le ton est plus sobre avec des feux affinés et un discret becquet rétractable. En résumé, une berline statutaire et élégante, qui inspire la qualité sans tomber dans la provocation.

Cocooning

Dans l’habitacle, Mazda continue de soigner son image et, particulièrement, ses occupants. Cuir couleur fauve caramel, alcantara, inserts noirs et chrome : l’ambiance est raffinée et chaleureuse. Le toit panoramique de série inonde l’habitacle de lumière. À l’avant, la position de conduite est correcte, mais l’assise est un peu haute, alors que côté passager la hauteur est fixe. À l’arrière, où l’espace est plus généreux, c’est l’inverse : la banquette est un peu basse, plaçant les genoux en position relevée, un défaut typique des électriques, batterie sous le plancher oblige.

Côté bagages, les 466 litres du coffre semblent un peu justes mais la 6e se rattrape avec son frunk de 72 litres. Les commandes et l’infotainment ont pris un tournant radical avec la quasi-disparition des boutons physiques au profit d’un écran central qui concentre toutes les fonctions. Résultat : naviguer parmi les menus est parfois fastidieux, et la commande vocale se montre carrément fantaisiste. Dommage !

Des choix discutables

Sous le plancher, on peut opter pour une batterie LFP (lithium-fer-phosphate) de 68,8 kWh ou une variante NMC (nickel-manganèse-cobalt) de 80 kWh. Si la recharge AC est de puissance identique (11 kW), ce n’est pas le cas pour le chargeur DC, qui est de 200 kW pour la petite batterie et de 95 kW pour la grande… Un choix discutable, qui porte le temps de charge rapide de la grande batterie à 47 minutes (10 à 80%) contre 24 minutes pour la petite batterie.

Dans les deux cas, la puissance est envoyée aux roues arrière et, en bonne propulsion, la 6e profite d’une répartition des masses idéale (47% à l’avant et 53% à l’arrière), gage d’un excellent équilibre dynamique. Les suspensions filtrent bien les irrégularités tout en préservant le confort. La régénération d’énergie au freinage est difficile à régler, nous obligeant à fouiller dans le menu du mode personnalisé des modes de conduite ou à opter pour le mode Normal (régénération basse) ou Sport (régénération haute). Quant au mode « one pedal driving », il est aux abonnés absents.

Conduite séduisante

Au volant, la 6e séduit par son confort ferme mais bien calibré. La suspension filtre efficacement les aspérités et la direction procure un ressenti agréable. Le train avant offre un toucher précis et plaisant. La puissance de 258 ch arrive de façon linéaire, sans brutalité, et l’auto se montre saine dans ses réactions. Le poids (1.971 kg) ne se ressent que sur route sinueuse, et l’équilibre global reste satisfaisant. En revanche, le mode Normal oblige à solliciter souvent les freins, à moins de jouer avec les modes de conduite. L’instrumentation est claire, même si l’affichage des instruments est un peu petit. Mention spéciale à l’affichage tête haute (head-up display), qui laisse apparaître des flèches de navigation en réalité augmentée : lisible et efficace. Mais certaines interactions avec le multimédia et la commande vocale peuvent vite agacer.

Côté consommation, nous avons relevé une moyenne de 18 kWh/100 km lors de notre essai, ce qui place l’autonomie de la petite batterie aux alentours de 350 km réels contre 479 annoncés.

Bilan fleet

Pour un prix d’attaque de 42.890 € (version Takumi avec petite batterie) ou 706 €/mois (48 mois/80.000 km) avec TCO2 de 942 €/mois, la Mazda 6e est une belle proposition dotée d’un design réussi, d’un intérieur valorisant et d’un comportement routier équilibré. Globalement, malgré qu’elle ne soit pas la plus compétitive de son segment, c’est une réussite. Mais on relève tout de même un point noir : l’ergonomie de ses commandes et de son interface multimédia. Peu pratique et intuitive, elle gâche en partie l’expérience. Mazda devra vite corriger le tir pour exploiter pleinement le potentiel de cette 6e qui mérite un beau succès.

PAR Antonio Da Palma

Fiche technique Mazda 6e Takumi 69 kWh (190kW/258ch)

INFORMATIONS TECHNIQUES
Moteur Electrique
Puissance 190 kW/258 ch
Couple maximum 320 Nm
Poids à vide 1.971 Kg
Volume du coffre 466 (+ 72, frunk) l
Autonomie 479 km
Consommation moyenne 16,6 kWh/100 km
Consommation relevée 18 kWh/100 km
Vitesse maximale 170 km/h
Capacité de la batterie 68,8 kWh

 

INFORMATIONS DE GESTION
Prix de base HTVA 35.446,28 €
Prix de base TVAC 42.290 €
Puissance fiscale 4 CV
TMC (Bruxelles, Wallonie, Leasing) 75,79 €, 1.158,77€
BIV (Flandre)   0 €
Taxe de circulation (Bruxelles, Wallonie) 102,96 €
Taxe de circulation (Flandre)   0 €
Déductibilité fiscale moyenne (sur 4 ans) 100 %
ATN utilisateur brut mensuel 137,50 €/mois
Dépenses non-admises 13,75 €
Taxe CO2  45,56 €
Maxime Pasture

Maxime Pasture, rédacteur de cet article

Journaliste de formation, Maxime est très curieux mais surtout passionné d'automobile. Sa curiosité l'amène à traiter de sujets divers et variés liés à la mobilité au sens large et bien plus encore !
Cet article parle de : Essais fleet
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