Fleet test Omoda 9 SHS : un nouvel entrant hybride

Avec 4,78 m de long, 1,92 m de large et 1,67 m de haut, le 9 SHS-P se positionne dans le segment des SUV familiaux. L’empattement long favorise l’espace intérieur, et l’aérodynamique (Cx 0,308) contribue à réduire la consommation. Le coffre offre 660 litres, extensibles à 1.783 l banquette rabattue. Une capacité tout à fait correcte pour ce type de véhicule.

Ce SUV PHEV allie un 1.5 TGDI à trois moteurs électriques. La transmission DHT à 3 rapports propose 11 combinaisons possibles. La puissance cumulée atteint 395 kW (537 ch) et 650 Nm. Il réalise le 0-100 km/h en moins de 5 s et le 90-120 km/h en 2,8 s.

Sur route, l’accélération est bien là, mais peut paraître démonstrative. L’ensemble manque d’homogénéité : le châssis ne se montre pas assez rigoureux, la voiture s’affaisse en virage et la suspension reste assez ferme.

La batterie de 34,46 kWh annonce 145 km WLTP en mode électrique, avec jusqu’à 169 km relevés lors des essais par le constructeur. L’autonomie totale dépasse 1.100 km, grâce au réservoir de 70 l, généreux pour un PHEV. La recharge rapide DC atteint 65 kW, ce qui permet de passer de 30 à 80 % en 25 minutes, un résultat correct.

Sur un parcours mixte d’environ 50 km, l’ordinateur de bord a indiqué 3,0 l/100 km et 12,0 kWh/100 km en mode hybride. Des valeurs réalistes pour un premier roulage, à confirmer sur un essai plus long et en conduite 100 % électrique.

L’Omoda 9 mise sur un double écran incurvé de 24,6 pouces, harmonieux et agréable à l’œil. Le système audio Sony Master Sound, avec haut-parleurs dans les appuie-têtes, s’ajoute aux équipements premium destinés à soigner l’expérience à bord, tout comme l’éclairage d’ambiance personnalisable.

L’infodivertissement s’est montré fluide et réactif lors de notre utilisation, avec une ergonomie claire. L’habitabilité arrière est correcte et permet d’accueillir confortablement des passagers.

Côté sécurité, le SUV a obtenu 5 étoiles Euro NCAP et intègre 18 systèmes d’aide à la conduite. Parmi eux, on retrouve notamment le freinage d’urgence automatique, l’aide au maintien de voie et la détection de somnolence par suivi oculaire, des équipements que l’on peut désactiver facilement si on les juge trop intrusifs.

Le réseau belge compte actuellement 19 showrooms, avec un objectif de 30 d’ici fin 2025, ce qui couvrirait environ 80 % des grandes villes. Un centre logistique basé aux Pays-Bas gère 11.000 références de pièces et vise une livraison sous 24 h. La garantie est de 7 ans/150.000 km. Omoda met aussi en avant un délai moyen de résolution inférieur à 3 jours, avec 98 % des cas clôturés. Assistance routière, véhicules de courtoisie et formations viennent compléter le dispositif. Des promesses ambitieuses, qui devront être confirmées dans la durée.

Interrogé sur la place du 9 SHS dans les flottes, Darren Tu (Country Manager) s’est montré réservé. Aucune ambition chiffrée n’a été avancée et les différentes réponses sont restées évasives. Le prix plus accessible que les références premium est présenté comme un levier d’entrée. La stratégie fleet semble surtout cibler les indépendants et les PME, un discours qui illustre la prudence d’un nouvel acteur encore en phase d’observation en Belgique.

Avec un tarif de 43.720 € HTVA, l’Omoda 9 SHS-P se positionne en dessous de références établies, telles que le BMW X3 30e ou le Skoda Kodiaq iV. Il affronte aussi d’autres nouveaux entrants, comme MG, BYD ou XPeng, mais avec une autonomie électrique supérieure qui le rend fiscalement intéressant en Belgique.

Ce modèle avance des atouts tangibles, soutenus par une implantation commerciale qui se met en place avec des objectifs clairs. La question clé reste la confiance qu’il pourra inspirer aux sociétés de leasing et la manière dont Omoda validera ses engagements.