Fleet test Renault Clio Full Hybrid E-Tech 160 : la citadine qui veut jouer « classe au-dessus »
La Clio change de peau. Pour cette sixième génération, Renault ne s’est pas contenté d’un lifting : la silhouette devient plus tendue, plus « posée sur la route », avec une face avant très expressive et un profil de petit coupé. Le résultat divise, mais il a une qualité essentielle : on ne la confond plus avec celle d’avant. Et surtout, au volant, elle conserve ce qui a fait la force de la Clio depuis des années : une polyvalence très facile à vivre, désormais avec une vraie montée en gamme sur l’insonorisation et la perception de qualité.
Un design qui tranche...
Extérieurement, si on a pu reprocher à la précédente génération d’évoluer trop sagement comparé à sa devancière, cette nouvelle Clio joue une toute autre carte: celle du changement radical. Les designers de la marque française sont clairement partis d’une feuille blanche pour donner à cette 6e génération un physique bien à elle – et qui tranche d’ailleurs aussi un peu avec les dernières productions de la gamme Renault.
Elle se caractérise notamment par des feux qui ne sont pas intégrés dans la carrosserie, mais ont l’air d’avoir été ajoutés et qui s’entourent, en plus, d’un élément de plastique noir pour les faire ressortir. Le logo vient désormais s’intégrer au centre d’une nouvelle calandre composée de petits losanges et le bouclier fait montre d’une certaine agressivité. Clin d’oeil aux autres modèles de la gamme, on y retrouve une moitié du losange Renault qui s’étire vers les flancs, soulignant encore un peu plus le côté sportif de la voiture.
Avec ce nouveau visage, la Clio semble davantage sortie d’un catalogue Mazda que de celui du constructeur français. On aime ou on n’aime pas… en tout cas, elle a le mérite d’attirer le regard! Vu de côté, son origine française est beaucoup plus évidente. Avec sa ligne de toit plongeante et son petit becquet noir, elle fait indéniablement penser à sa concurrente directe: la Peugeot 208.
Enfin, la face arrière se distingue par un hayon qui semble coupé au couteau, des feux en deux parties, également entourés d’un cadre noir, et d’une forme qui rappelle aussi le logo Renault.
Intérieur moderne et original
L’intérieur présente un tableau de bord très moderne, avec une qualité de matériaux en forte hausse. Les leds intégrés feraient presque penser que la Clio est un modèle d’une gamme largement supérieure. On a aussi beaucoup apprécié les décorations lumineuses dans les portes et le décor de tableau de bord façon « pot d’échappement chaud » sur la finition Esprit Alpine. L’éclairage d’ambiance est personnalisable et le nouveau double écran horizontal de 21 cm qui surplombe le tableau de bord en intégrant l’instrumentation digitale et les commandes centrales est du plus bel effet. D’autant qu’il intègre le système multimédia OpenR Link avec Google avec navigation, info trafic et toutes les autres fonctionnalités Google intégrées. C’est une exclusivité particulièrement appréciée sur un véhicule de ce segment.
Seul léger bémol au tableau: la fermeture de l’espace de rangement central type « couverture de tablette » en 3 parties qui, bien que très pratique et esthétique, risque de s’abimer très rapidement à l’usage.
Une Clio plus « grande voiture », mais pas plus habitable
Sur papier, la nouvelle Clio prend du volume : 4,12 m de long, 1,77 m de large, 1,45 m de haut. Elle assume davantage le rôle de « petite polyvalente » que de simple citadine. À bord, l’ambiance progresse, et l’écosystème multimédia fait clairement partie des arguments. Renault pousse aussi l’idée de confort de tous les jours, avec une ergonomie moderne et une dotation qui grimpe vite selon les finitions. Mais attention à l’effet d’annonce : l’empattement restant à 2,59 m, l’espace aux jambes à l’arrière n’explose pas. En clair, elle paraît plus imposante vue de l’extérieur, mais elle n’offre pas un bond d’habitabilité pour les passagers arrière.
Côté coffre, Renault annonce 391 l en essence, mais en hybridation, on retombe à 309 l (et 1.094 l banquette rabattue).
Full Hybrid E-Tech 160 : plus de douceur, plus de sobriété… et ça se sent
La nouvelle Clio est disponible en essence (TCe 115) et en hybride, mais le cœur de notre essai, c’est justement cette nouvelle génération de l’hybride E-Tech en 160 ch. Le discours « ça roule souvent en électrique en ville » n’est pas nouveau, mais ici, la sensation de fluidité progresse réellement : transitions plus discrètes, ambiance plus silencieuse, et impression globale d’être dans une voiture d’un segment supérieur quand on enchaîne ville et petites routes.
Sur le plan de l’efficience, Renault annonce 89 g/km de CO₂ WLTP et 3,9 l/100 km en cycle mixte WLTP (selon configuration). Dans la réalité, il n’est pas impossible de réussir à descendre à 4,0 l/100 km. Nous y sommes d’ailleurs parvenus durant notre essai d’une centaine de kilomètres.
Et sur route, la Clio confirme un point fort historique : un comportement sain, précis, facile à placer grâce notamment à une direction plus directe.
Bilan fleet
Si certains regrettent que la nouvelle Clio ne propose pas de version full électrique, c’est tout simplement parce que Renault souhaite conserver des modèles différents en thermique et en électrique. Dans ce segment, c’est la R5 E-Tech qui se positionne comme alternative électrique, tout comme la R4 est la version 100% électrique du Renault Captur, en quelques sortes.
Renault estime toutefois que sa nouvelle Clio attirera encore une clientèle fleet puisqu’elle compte sur 30% de ventes B2B. Et c’est forcément la variante hybride – dont la marque espère aussi qu’elle représentera 30% des ventes – qui aura la lourde tâche de séduire cette clientèle. Il faut dire que ses arguments sont nombreux. La Clio 6 est peut-être celle qui porte le mieux le slogan d’une des premières générations, « Elle a tout d’une grande ». Sauf qu’à l’époque, la Clio en offrait beaucoup pour un tarif planché. Souvenez-vous de la chute de cette pub « Pas assez cher, mon fils ».
Aujourd’hui, c’est un peu moins le cas. Elle en offre certes beaucoup, mais il faudra mettre la main au portefeuille pour se l’offrir puisque son tarif belge débute à 15.661 euros HTVA en version essence et à 19.462 euros HTVA pour la variante hybride. En finition Techno, qui devrait être la plus vendue, elle se négocie à partir de 21.983 euros HTVA en Belgique. Ca peut paraitre beaucoup, mais c’est finalement très similaire au prix d’une Peugeot 208 équivalente, mais dont le niveau d’équipement n’est pas aussi élevé.
Grâce à son taux de CO2 contenu de 89 g/km, la version hybride affiche un ATN net plutôt serré de 73 euros/mois.
Fiche technique Renault Clio E-Tech full Hybrid Techno
| INFORMATIONS TECHNIQUES | |
| Moteur | Hybride (Essence – électrique) |
| Puissance | 116 kW/160 ch |
| Couple maximum | 270 Nm |
| Poids à vide | 1.271 kg |
| Volume du coffre | 309 l |
| Consommation moyenne WLTP | 3,9 l/100 km |
| Consommation relevée | 4,2 l/100 km |
| Vitesse maximale | 180 km/h |
| Taux de CO2 | 89 g/km |
| INFORMATIONS DE GESTION | |
| Prix de base HTVA | 21.983,47 € |
| Prix de base TVAC | 26.600,00 € |
| Puissance fiscale | 10 CV |
| TMC (Bruxelles, Wallonie, Leasing) | 151,57 €, 62,01 €, 123 € |
| BIV (Flandre) | 65,01 € |
| Taxe de circulation (Bruxelles, Wallonie) | 415,40 € |
| Taxe de circulation (Flandre) | 278,24 € |
| Déductibilité fiscale moyenne (sur 4 ans) | 14,99 % |
| ATN utilisateur brut mensuel | 137,80 €/mois |
| Dépenses non-admises | 126,36 € |
| Taxe CO2 | 48,23 € |