Fleet test Volvo ES90 : la silhouette hybride sur la route
Après sa présentation statique sur ses terres scandinaves, nous connaissions déjà les grandes lignes du dernier modèle proposé par Volvo. Place cette fois à l’essai dynamique de cette berline intrigante, qui sur papier promet autant par son design que par sa technologie.

Direction la Côte d’Azur pour un parcours entre Nice et Monaco : un décor idyllique, certes, mais peu propice à l’évaluation d’une consommation réaliste. L’objectif était avant tout de prendre le volant de cette voiture à la silhouette à mi-chemin entre berline, fastback et crossover.
Les conditions variées, entre trafic urbain, routes côtières et tronçon autoroutier, ont permis d’en cerner le comportement global. Résultat : un premier contact convaincant, marqué par le retour d’un véritable confort à la suédoise.
Les points clés du modèle à l’essai
Avant de détailler les impressions de conduite, voici les principales caractéristiques de la version testée :
- Architecture électrique 800 V permettant une recharge rapide jusqu’à 310 kW en courant continu
- Batterie lithium-ion de 92 kWh (88 kWh utiles) offrant une autonomie WLTP comprise entre 554 et 651 km
- Version Single Motor Extended Range RWD Ultra avec moteur arrière de 333 ch et 480 Nm, vitesse limitée à 180 km/h
- Suspension pneumatique avec châssis actif et direction assistée électrique
- Dimensions généreuses : longueur de 5,00 m, empattement de 3,10 m et volume de coffre de 446 L, complété par un compartiment avant de 22 L
- Equipements : Toit panoramique électrochrome, écran central vertical de 14,5 pouces sous Android Automotive ainsi que système audio Bowers & Wilkins à 25 haut-parleurs, compatible Dolby Atmos (mode Abbey Road Studios)
- Aides à la conduite comprenant le Lidar de toit, le Pilot Assist, le Cross Traffic Alert, le BLIS™ et la caméra 360°
- Recharge en courant alternatif jusqu’à 11 kW (+/- 9 h) et en courant continu de 10 à 80 % en environ 30 minutes
Sur la route : confort retrouvé
L’essai, réalisé principalement le long de la côte, n’a pas permis de mesurer la consommation dans des conditions représentatives. Il a toutefois confirmé la vocation première de la Volvo ES90. Cette grande routière 100% électrique mise avant tout sur la sérénité et le confort, deux qualités longtemps synonymes du savoir-faire suédois.
Sur autoroute, la stabilité est irréprochable. Le silence à bord, l’efficacité de l’amortissement et le châssis créent une impression immédiate de maîtrise, aussi à haute vitesse. La suspension pneumatique filtre les irrégularités avec beaucoup de souplesse, tandis que la direction, bien calibrée, favorise une conduite détendue sans compromettre la précision.
Dans le trafic dense de la Riviera, la propulsion électrique se montre douce et réactive à la fois. Elle permet de s’insérer avec aisance, même dans des conditions difficiles (les routes très étroites du Rocher) et malgré un gabarit imposant. Le confort renoue avec cette sensation typiquement Volvo, que j’avais un peu perdue ces dernières années.
À bord : la technologie dans l’esprit scandinave
L’habitacle incarne l’ADN Volvo dans ce qu’il a de plus pur, entre simplicité des lignes, matériaux durables et luminosité soignée. Le toit panoramique électrochromatique peut diffuser une clarté naturelle qui renforce la sensation d’espace.
Les sièges avant, réglables électriquement, ventilés et massants, se distinguent par leur maintien et leur ergonomie. À l’arrière, on profite du long empattement de 3,10 mètres, offrant un confort digne d’une berline de direction. Le coffre de 446 litres et le frunk de 22 litres confirment la polyvalence du modèle, approprié aussi bien à un usage familial que professionnel.
Le grand écran vertical de 14,5 pouces sous Android Automotive concentre les principales commandes. Après une courte adaptation, la navigation entre les fonctions devient intuitive, grâce à une interface claire et réactive. L’audio Bowers & Wilkins participe en outre à cette atmosphère feutrée, une richesse acoustique.
Un atout fleet de premier plan ?
Avec son autonomie étendue, sa recharge ultrarapide et son confort de haut niveau, la Volvo ES90 coche de nombreux critères essentiels pour les flottes. L’architecture 800 V optimise les temps d’immobilisation pour les recharges, tandis que la qualité perçue et le silence à bord renforcent l’agrément au quotidien.
Face aux grandes routières électriques déjà établies, la suédoise joue la carte de la sérénité. Elle mise moins sur la performance brute que sur l’efficacité et la cohérence, avec une technologie maîtrisée et une expérience de conduite apaisée.
Après le lancement quelque peu chaotique du SUV EX90, on peut espérer que Volvo ait tiré toutes les leçons nécessaires pour proposer un modèle pleinement abouti, capable d’offrir une alternative crédible aux berlines allemandes