Le 21 mai 2025 à 11h08
par Maxime Pasture

Infrastructure de recharge en Belgique : notre webinaire enregistre une interactivité record !

Nous l’avons vu dans nos précédents webinaires : l’infrastructure de recharge reste l’une des thématiques qui vous intéressent le plus. Notre webinaire sur ce sujet, jeudi 15 mai dernier, a suscité une interactivité record !

EV Belgium, CIACfleet, EuroFleet Consult, TotalEnergies, Luminus, Mbrella : notre dernier webinaire a réuni tous les spécialistes de l’infrastructure de recharge en Belgique pour répondre à toutes vos questions. Elles ont été nombreuses : près d’une centaine de questions avec quasiment 150 messages échangés dans notre chat. C’est un record pour les webinaires de link2fleet que vous êtes de plus en plus nombreux à suivre. Cette fois, vous étiez près de 650 inscrits, au total, pour nos deux sessions. Mais quels ont été les messages les plus forts ?

Conscientiser les collaborateurs

Philippe Vangeel, directeur d’EV Belgium, a d’abord dressé le tableau concernant le nombre de bornes de recharge en Belgique, avec de grandes différences entre les Régions : un total de 83.111 bornes au 15 mai 2025 avec 62.611 en Flandre, environ 12.000 en Wallonie et 8.500 à Bruxelles. Pour 2030, EV Belgium estime que 20.000 bornes DC (charge rapide) seront disponibles, et 200.000 en AC.

Nick Bols, Chief Charging Officer chez Mbrella, a démontré l’importance du reporting des sessions de recharge. En effet, pour maîtriser son budget et le TCO de sa flotte, il est primordial d’avoir une vue claire sur les coûts de recharge. Ce n’est pas toujours simple car les coûts varient en fonction de l’endroit où l’on recharge. C’est bien sûr moins cher au bureau ou à la maison. Via les bornes de charge rapide, ce sera plus onéreux. Mais attention aux bornes de recharge publiques car, pour l’instant, il n’y a pas de prix plafond par kWh imposé par l’Etat. Dans les faits, une recharge publique « lente » peut donc parfois coûter plus cher qu’une charge rapide !

Voilà pourquoi, afin de maitriser le TCO, il est intéressant de conscientiser les collaborateurs en matière de recharge. Il faut également être extrêmement prudent avec les coûts auxquels on ne pense pas toujours, comme les frais de rotation, par exemple. En effet, certaines villes sanctionnent, via des amendes, un stationnement trop long à un emplacement de recharge. D’autres acteurs déguisent ces amendes en « coûts de rotation ». S’il s’agit d’amende, pour autant que ce soit indiqué dans la car policy, il est normal que le collaborateur la paie. En revanche, s’il s’agit de coûts de rotation intégrés à la facturation, il est possible que l’entreprise les prenne en charge. Tout dépend de la car policy, qui doit être aussi précise que possible pour éviter toute discussion entre le collaborateur et l’entreprise.

L’écoconduite, encore plus avec une voiture électrique, permet aussi de réduire les frais liés à la consommation d’énergie. « La consommation peut augmenter jusqu’à 40% si on n’applique pas l’écoconduite », affirme Nick Bols.

Dans tous les cas, en tant que gestionnaire de flotte, le monitoring des recharges peut vous aider à respecter vos budgets. Des sociétés comme Luminus, TotalEnergies, CIACfleet ou EuroFleet Consult peuvent vous aider dans ces tâches de gestion, en se chargeant notamment du split-billing pour l’employé lorsqu’il recharge à la maison. D’ailleurs, en la matière, Anthony Vandenberghe, Mobility Business Consultant chez EuroFleet Consult, rappelle : « Pour éviter que l’employé ne doive payer un ATN sur sa borne de recharge, elle doit appartenir au moins durant 4 ans à l’employeur. »

« La car policy, un levier de réduction des coûts cachés »

De son côté, Benjamin Breny, Key Account Manager chez EuroFleet Consult, a rappelé l’importance du TCO, même lorsque toutes les voitures seront électriques, dans les prochaines années : « Le TCO n’est pas mort. Il est essentiel car il varie en fonction du profil d’utilisateur. Ça dépend où l’utilisateur recharge et à quel prix. Même avec un véhicule identique pour 3 utilisateurs différents, le coût de recharge peut aller du simple au triple. Voilà pourquoi tout doit être décrit dans la car policy. Elle est un levier de réduction des coûts cachés ».

Différences entre les Régions

Avec de plus en plus de participants, nos sondages en live se montrent de plus en plus représentatifs. Ainsi, on apprend que pour 27% de nos participants néerlandophones, 50 à 75% du parc est déjà électrique. Dès l’an prochain, ce sera le cas pour 29% des répondants néerlandophones. Côté francophone, le parc n’est composé que de 10 à 25% de VE pour une majorité des répondants (42%). En 2026, 25 à 50% du parc sera 100% électrique pour 39% des répondants francophones. Concernant le reporting des recharges au bureau, à la maison ou aux bornes publiques, 70% le font déjà au sud du pays, contre 58% côté flamand.

D’autres sujets très intéressants ont été abordés, comme :

  • le rappel du règlement de l’infrastructure pour les carburants alternatifs AFIR (Alternative Fuels Infrastructure Regulation),
  • la gestion d’une borne installée au domicile de l’employé,
  • la recharge bidirectionnelle,
  • la recharge par induction,

et bien d’autres encore !

Pour tout revoir et en apprendre encore davantage sur l’infrastructure de recharge en Belgique, cliquez ici.

Maxime Pasture

Maxime Pasture, rédacteur de cet article

Journaliste de formation, Maxime est très curieux mais surtout passionné d'automobile. Sa curiosité l'amène à traiter de sujets divers et variés liés à la mobilité au sens large et bien plus encore !
Cet article parle de : Gestion de flotte

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