Publié le 27 octobre 2025 à 16:25
par Damien Malvetti

Pick-up : un marché en voie de reconversion

En Belgique, le marché des pick-up traverse une période charnière, marquée par une évolution notable des immatriculations, une fiscalité de plus en plus stricte pour les particuliers et une offre de modèles en pleine transformation.

Mercedes Classe X

Immatriculations en repli

En 2024, la Belgique a enregistré 70.242 immatriculations de véhicules utilitaires légers, catégorie englobant notamment les pick-up. Bien que les chiffres spécifiques aux pick-up ne soient pas détaillés, une tendance générale à la baisse est observée, notamment en raison des modifications fiscales impactant les particuliers depuis quelques mois. Cette diminution est accentuée par la réduction de l’offre de modèles disponibles sur le marché.

La fiscalité des pick-up a connu un durcissement significatif dans les trois Régions du pays. Vous retrouverez dans les pages suivantes un aperçu détaillé de la fiscalité par Région. Ces évolutions visent à dissuader l’usage privé des pick-up, souvent perçus comme polluants et encombrants en milieu urbain. Cependant, elles ne touchent donc que les particuliers.

Pour de nombreux indépendants et professions libérales, le pick-up reste un véhicule attractif. Bien plus qu’un utilitaire léger. Il combine les capacités de remorquage et de chargement de ceux-ci avec un look plus attrayant, beaucoup plus proche de celui des SUV par exemple. En ce sens, il peut donc servir à des indépendants en tant qu’outil de travail, mais aussi pour leurs déplacements privés en famille, leur évitant ainsi de devoir acquérir deux véhicules.

Un pick-up est un outil de travail avant tout. Il est particulièrement adapté à certains profils professionnels qui ont besoin à la fois de robustesse, de capacité de transport, de mobilité sur terrain difficile, et parfois aussi d’image valorisante. Le pick-up est ainsi idéal pour les ouvriers des villes et communes et pour certains artisans, ouvriers de la construction ou agriculteurs ou encore pour les ouvriers du secteur forestier qui apprécieront notamment ses capacités tout-terrain.

Une offre en pleine mutation

Face à ces évolutions, l’offre de pick-up s’est également adaptée. Il y a quelques années encore, de nombreux constructeurs étaient présents sur le marché du pick-up, souvent en adaptant un modèle d’une autre marque via des partenariats stratégiques. C’est ainsi qu’on a vu Renault, Mercedes ou encore Fiat faire leur arrivée sur ce marché, avec respectivement l’Alaskan, le Classe X et le Fullback. Aujourd’hui, non seulement ces marques ont déjà quitté ce segment, mais les modèles qui servaient de base à ces déclinaisons, comme le Nissan Navara ou le Mitsubishi L200 ont aussi tiré leur révérence, réduisant par la même occasion l’offre de pick-up. Ces marques n’ont pas forcément abandonné ce segment, mais leurs modèles ne sont tout simplement plus importés en Europe, souvent en raison des normes environnementales de plus en plus strictes ou de ventes insuffisantes.

Ford et Volkswagen font de la résistance avec respectivement le Ranger et l’Amarok, deux cousins techniques, tandis que Toyota continue de faire cavalier seul avec son Hilux, tout comme Isuzu avec son D-Max. Et puis, il y a Maxus, qui nage à contre-courant en lançant coup sur coup deux modèles, l’eTERRON 9 et le T60 MAX, dont le premier est entièrement électrique et vient donc rejoindre le T90 EV déjà commercialisé depuis quelques années. KGM suivra prochainement la tendance en proposant une version électrique de son Musso, le Musso EV.

L’avenir des pick-up serait-il donc électrique ? Ford embraye en tout cas aussi dans cette direction en ajoutant une version plug-in hybride au catalogue de son Ranger. Pourtant, rien n’oblige actuellement les entreprises à opter pour des pick-up électriques, que ce soit au niveau belge ou européen. Mais on le sait, les règles peuvent évoluer très rapidement. L’anticipation n’est donc pas une mauvaise stratégie…

Damien Malvetti

Damien Malvetti, rédacteur de cet article

Damien Malvetti a une formation de journaliste et est passionné par les voitures, la technologie et la mobilité. Il est responsable du contenu éditorial de link2fleet et possède une connaissance approfondie du secteur des flottes et de la mobilité électrique.

Cet article parle de : Importateurs et constructeurs, Véhicules
account_advantages

Créez dès aujourd'hui un compte gratuit et profitez pleinement de votre expérience de lecture !

Vos avantages :

  • Accès exclusif au contenu premium : des analyses approfondies, des interviews et des rapports.
  • Recevez chaque semaine les actualités, les tendances et les événements directement dans votre boîte e-mail.
  • Sauvegardez les articles que vous souhaitez lire plus tard ou partager avec vos collègues.
  • Personnalisez votre flux d’actualités  à vos intérêts et préférences.