Publié le 9 décembre 2025 à 15:52
par Maxime Pasture

Préparez-vous à des Ford avec technologie Renault dès 2028 !

Afin de partager les coûts liés au développement de nouveaux modèles, il est plus vital que jamais, pour les constructeurs automobiles, même de groupes différents, de s’allier. En voici une nouvelle preuve avec l’annonce d’un partenariat entre Renault et Ford.

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Jetez un œil au catalogue de Ford : la Fiesta ? Disparue. La Focus ? Elle vit ses derniers instants… La Puma (Gen-E) mise à part, Ford n’a plus de compacte abordable à proposer. Et le duo Capri/Explorer a été développé avec l’aide de… Volkswagen. Avec Renault et sa plateforme Ampere, Ford semble vouloir remettre le couvert mais en visant des modèles plus compacts. Ainsi, Renault et Ford annoncent conjointement la création de « 2 véhicules électriques abordables », « 2 véhicules électriques distincts de marque Ford ». Le constructeur américain va-t-il ressusciter les Fiesta et Focus ? Réponse en 2028, lorsque le premier des deux véhicules arrivera en concession.

Les nouveaux modèles, basés sur la plateforme Ampere, bénéficieront des atouts de Renault Group en matière de véhicules électriques. Ils seront produits par Renault Group dans le nord de la France. Tout en misant sur l’efficacité de l’architecture partagée, Ford en assurera le design, la conception et les réglages dynamiques pour s’assurer que ces véhicules seront distinctement reconnus comme des modèles Ford.

Vers une collaboration pour les VUL aussi ?

En plus de leur collaboration sur les véhicules électriques, Renault Group et Ford ont également signé une lettre d’intention portant sur une coopération dans le domaine des véhicules utilitaires légers (VUL) en Europe. Dans ce cadre, les partenaires exploreront la possibilité de développer et de fabriquer ensemble certains VUL Renault et Ford.

Ford appelle à « un alignement politique constructif »

De son côté, Ford profite de cette annonce pour mettre la pression sur les politiques européennes. Lisez plutôt : « La stratégie de Ford en Europe vise à s’adapter à l’évolution de la réglementation européenne sur les émissions de CO2, en proposant à ses clients une gamme de véhicules multi-énergies abordables durant la transition vers l’électrification. La part actuelle des véhicules électriques en Europe se maintient à 16,1%, bien en deçà des 25% d’immatriculations de véhicules neufs requis pour atteindre les objectifs stricts de réduction des émissions de CO2 fixés par l’Europe pour 2025. »

« Nous devons permettre à tous de bénéficier de l’électrification et laisser le choix aux clients, qu’il s’agisse de véhicules 100% électriques ou hybrides », a déclaré Jim Baumbick, Président de Ford Europe. « Il s’agit de rendre la transition plus simple et plus abordable pour tous les consommateurs et les entreprises, de stimuler la demande plutôt que de la freiner. »

La « méthode Ford » pour assurer une transition réussie

Ford met en avant 3 étapes pour réussir la transition énergétique.

1. Adapter les objectifs à la réalité.

Il est nécessaire d’adapter les objectifs de réduction des émissions de CO2 à l’adoption réelle par le marché et de fournir aux constructeurs automobiles un horizon de planification réaliste et fiable sur 10 ans. Cela implique de donner aux consommateurs la possibilité de conduire des véhicules hybrides plus longtemps, en assurant une transition en douceur plutôt que de les contraindre à un changement qu’ils ne sont pas prêts à entreprendre.

2. Encourager la transition.

Les constructeurs européens ont investi des centaines de milliards dans les véhicules électriques. Les gouvernements doivent concrétiser cet engagement par des incitations à l’achat cohérentes et une infrastructure de recharge qui s’étend au-delà des centres urbains pour atteindre les zones rurales.

3. Soutenir l’économie professionnelle.

La politique actuelle en matière de véhicules utilitaires constitue un fardeau économique pour les piliers de l’économie européenne. Seuls 8% des véhicules utilitaires légers neufs sont électriques. Or, ces véhicules sont indispensables aux plombiers, aux fleuristes et aux artisans du bâtiment. Les objectifs ambitieux de réduction des émissions de CO2 imposés aux véhicules utilitaires pénalisent injustement les petites et moyennes entreprises, qui contribuent à plus de 50% du PIB européen.

À bon entendeur…

Maxime Pasture

Maxime Pasture, rédacteur de cet article

Journaliste de formation, Maxime est très curieux mais surtout passionné d'automobile. Sa curiosité l'amène à traiter de sujets divers et variés liés à la mobilité au sens large et bien plus encore !

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