TMC et taxe pour les VE obligatoire en Flandre dès 2026 !

En Flandre, toute personne qui immatricule un véhicule électrique neuf ou d’occasion ne paie actuellement ni taxe de mise en circulation, ni taxe de circulation annuelle. Un régime mis en place pour encourager la transition énergétique, mais qui est devenu trop populaire et cause un manque à gagner trop important pour le gouvernement flamand, selon le cabinet de Ben Weyts (N-VA).

La fin de cet avantage fiscal est donc prévue pour la fin de cette année. A partir du 1er janvier 2026, les véhicules électriques seront également soumis à la TMC et à la taxe de circulation annuelle. Toutefois, les montants resteront nettement inférieurs à ceux appliqués aux véhicules thermiques. Il ne s’agira donc pas d’un alignement complet des deux régimes – concrètement, la TMC pour les véhicules entièrement électriques serait un tarif fixe de 61,50 euros, et la taxe de circulation annuelle resterait dans tous les cas aux alentours de 100 euros.

Tant Renta, la fédération belge des loueurs de véhicules, qu’EV Belgium, la fédération pour la mobilité zéro émission en Belgique, ont déjà exprimé leur mécontentement. Elles soulignent que cette mesure sera surtout contre-productive pour les particuliers, qui, contrairement aux flottes d’entreprises, n’ont pas encore massivement adopté les véhicules entièrement électriques. « Sans mesures complémentaires, cette décision augmentera la pression fiscale sur les ménages flamands et ralentira inutilement la transition vers une mobilité zéro émission », déclare EV Belgium.

« L’introduction de cette taxe freine la transition écologique, à un moment où celle-ci est encore incomplète et où le marché de l’occasion pour les voitures électriques est quasiment inexistant », déclare également Stijn Blanckaert, directeur général de Renta. Philippe Vangeel, directeur d’EV Belgium, ajoute : « Le marché privé des voitures électriques n’a pas encore véritablement démarré. Ceux qui parlent aujourd’hui d’un « trop grand succès » ne prennent en compte que les voitures de société électriques. Pour les ménages flamands, la conduite zéro émission n’est pas encore un choix évident. »

« Le message que le gouvernement flamand envoie avec ces taxes est contradictoire, car il va à l’encontre de ses propres ambitions de réduction des émissions du parc automobile en Belgique. L’introduction de cette taxe ne semble pas non plus conforme aux ambitions européennes, fédérales et régionales, et s’avère même contre-productive dans le cadre du plan climat flamand », ajoute encore Renta.

EV Belgium souligne que ce n’est pas tant la décision elle-même qui pose problème, mais bien le moment choisi et le signal qu’elle envoie à la population. Les personnes qui hésitent aujourd’hui à passer à l’électrique ont à nouveau l’impression que les règles changent sans cesse, et voient la pression fiscale augmenter. Cela suscite de la méfiance chez les ménages, alors qu’il faudrait justement les encourager à adopter une conduite plus durable et abordable.

EV Belgium et Renta appellent donc le gouvernement flamand à prendre également des mesures ciblées pour enfin dynamiser le marché privé des véhicules zéro émission, au lieu de se contenter de communiquer sur de nouvelles taxes. Les deux fédérations demandent également une réglementation stable, des tarifs de recharge transparents ainsi que des incitants pour l’achat de véhicules électriques d’occasion par les particuliers.