Publié le 12 décembre 2025 à 08:49
par Damien Malvetti

Le grand retour des motos au Brussels Motor Show 2026 : un signal fort pour la mobilité de demain

Après plusieurs années d’absence, le deux-roues fait son retour en grande pompe au Brussels Motor Show 2026. Une évolution très attendue par le public, mais aussi un indicateur précieux de la transformation en cours dans la mobilité belge. Pour cette 102e édition, 28 marques de motos investiront le Palais 9, reconstituant un véritable « Salon de la Moto » comme Bruxelles n’en avait plus connu depuis longtemps. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce retour n’arrive pas par hasard.

salon moto

Lors de l’édition 2025, les sondages auprès des visiteurs étaient sans appel : l’absence de motos avait été ressentie comme une lacune majeure, tant le public belge reste attaché à cet univers. FEBIAC l’a entendu et a travaillé étroitement avec les constructeurs pour redéployer un espace entièrement dédié aux deux-roues. Le résultat : un plateau presque complet du marché, avec une combinaison équilibrée de marques historiques — BMW Motorrad, Honda, Triumph, Yamaha, Ducati, Kawasaki… — et de nouveaux entrants ou valeurs montantes, comme Zero Motor, Ultraviolette ou Zeeho, qui incarnent la nouvelle génération électrique.

Mais ce retour dépasse largement la dimension événementielle. Il s’inscrit dans une évolution de fond : la moto retrouve aujourd’hui une pertinence croissante dans les politiques de mobilité, notamment face à l’encombrement urbain, à la pression environnementale et à la diversification des besoins professionnels. Dans certaines entreprises, les deux-roues — thermique ou électrique — sont en train de devenir une option stratégique pour les déplacements individuels, la logistique du dernier kilomètre, les interventions rapides ou la mobilité en zones difficiles d’accès en voiture. Le Salon 2026 offre donc aux gestionnaires de flotte un véritable laboratoire de solutions, à un moment où la multimodalité s’impose comme une réponse incontournable aux contraintes opérationnelles.

Ce nouvel espace moto ne se contentera d’ailleurs pas d’aligner des modèles statiques. L’organisation a mis l’accent sur l’expérience : grâce à des animations immersives telles que le Moto Trainer, les visiteurs pourront tester les comportements dynamiques, comprendre les enjeux de sécurité, ressentir les différences entre modèles et s’initier aux sensations uniques du deux-roues. Même les pilotes professionnels reconnaissent le réalisme bluffant de ce simulateur, preuve que les innovations s’invitent aussi dans la manière de découvrir et de pratiquer la moto.

La scénographie du Palais 9 a été pensée pour raconter une histoire : celle d’un marché qui se réinvente et qui souhaite reconnecter avec le public, qu’il soit passionné, curieux… ou professionnel en quête de solutions alternatives. Les motos électriques y occuperont une place de choix, illustrant l’évolution d’un segment longtemps dominé par le thermique. Autonomie, temps de charge, coût d’usage, silence, maintenance réduite : les arguments en faveur des deux-roues électriques se renforcent et séduisent autant les usagers privés que les flottes urbaines.

Le retour des motos au Brussels Motor Show est donc bien plus qu’un simple ajout à la liste des exposants. C’est un signal fort envoyé par le secteur : celui d’une mobilité qui s’élargit, qui se diversifie et qui assume pleinement la multimodalité comme levier d’efficacité, de durabilité et de fluidité. Dans un contexte où chaque déplacement compte et où les entreprises cherchent à optimiser leurs coûts tout en réduisant leur empreinte carbone, le deux-roues pourrait bien redevenir un acteur clé de la mobilité professionnelle.

Le Salon 2026 offrira, pour la première fois depuis longtemps, une vision complète et actualisée du marché moto. Une opportunité rare de comprendre comment ce segment évolue, comment les technologies progressent, et comment les entreprises pourraient intégrer ces solutions dans une stratégie globale de mobilité. Une chose est sûre : le deux-roues est de retour à Bruxelles. Et il ne compte plus repartir.

Damien Malvetti

Damien Malvetti, rédacteur de cet article

Damien Malvetti a une formation de journaliste et est passionné par les voitures, la technologie et la mobilité. Il est responsable du contenu éditorial de link2fleet et possède une connaissance approfondie du secteur des flottes et de la mobilité électrique.

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