Nouvelle Opel Astra (2026) : la compacte “fleet” monte d’un cran et gagne 35 km en électrique

Opel reste persuadé que proposer une berline – et un break – sur le segment C reste une proposition viable. Et pour cause, les SUV représentent 70% des ventes sur ce segment. Autrement dit, les autres formats (berline / break, etc.) représentent encore 30% des ventes. Et qui mieux qu’une légende peut relever le défi de se frayer une place sur ce segment qu’un modèle qui totalise déjà 90 ans d’histoire? Car oui, Opel, c’est déjà 90 années d’histoire sur le segment C, d’abord avec la Kadett jusque dans les années 90, puis avec l’Astra depuis lors. Une Astra qui en est déjà à sa sixième génération sortie en 2021 et qui s’offre donc un lifting de mi-carrière.

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Premier changement visible : le visage Opel Vizor évolue. Il se fait plus étroit, plus précis, et adopte une inspiration revendiquée du concept Corsa GSE Vision Gran Turismo. Le détail qui marque, c’est l’arrivée, pour la première fois sur Astra, du Blitz illuminé au centre de la face avant, une signature déjà inaugurée sur le Grandland. Le logo éclairé devient un point de départ graphique pour des lignes lumineuses qui s’étirent horizontalement vers les optiques et verticalement dans le relief du capot, renforçant le motif “Opel Compass” désormais mis davantage en avant.

Opel accompagne ces retouches avec de nouveaux dessins de jantes 17 et 18 pouces et deux teintes métallisées inédites, Kontur White et Klover Green, associables à un toit noir contrasté.

L’une des nouveautés majeures de cette Astra 2026, c’est l’arrivée des projecteurs Intelli-Lux HD. Opel transpose ici sur Astra une technologie déjà vue sur Grandland, avec plus de 50.000 pixels. L’enjeu est limpide : mieux voir sans éblouir, plus vite et plus précisément qu’avec les précédentes générations de Matrix LED, en découpant le faisceau autour des usagers précédents et en sens inverse.

Opel insiste sur la capacité du système à adapter numériquement le cône lumineux, à renforcer l’éclairage latéral en virage pour éviter les “trous noirs”, à gérer un mode mauvais temps en tenant compte des reflets sur route mouillée, et même à détecter les panneaux afin de réduire l’éblouissement dû à la réverbération.

Dit autrement : c’est une évolution qui cible la fatigue visuelle et le stress de conduite nocturne, deux paramètres rarement quantifiés dans le TCO, mais très réels sur les sinistres, les incidents et le confort des collaborateurs.

Deuxième priorité clairement orientée usage : le siège. Opel introduit sur Astra les Intelli-Seats, disponibles pour la première fois sur ce modèle et surtout annoncés comme standard dès la version d’accès. La particularité est un évidement central inspiré d’une selle de vélo, destiné à réduire la pression sur le coccyx et à améliorer le confort sur la durée.

 Opel propose aussi, selon versions, des sièges certifiés AGR avec de multiples réglages et des fonctions de confort (chauffage, soutien lombaire électro-pneumatique, massage, mémoire). L’idée est de permettre un niveau de personnalisation plus fin, appréciable dans les flottes où plusieurs conducteurs se succèdent (pool, car sharing interne, véhicules d’équipe).

Opel reste fidèle à son approche “Greenovation” en annonçant un intérieur intégrant des tissus 100% recyclés, y compris au niveau des garnitures de sièges et du volant. La marque met en avant des matériaux mono-matière conçus pour être recyclables sans séparation complexe, afin de réduire l’empreinte CO₂ et les déchets liés aux composites.

En parallèle, l’ergonomie progresse avec un cockpit et des interfaces multimédia plus clairs et plus intuitifs.

Sur le plan de l’électrification, Opel annonce une Astra Electric à batterie de 58 kWh, avec une autonomie pouvant atteindre 454 km (WLTP), soit environ 34 km de plus qu’auparavant. Ce gain est particulièrement pertinent pour les usages pro “interurbains” : il peut réduire la fréquence des charges, augmenter la flexibilité des plannings et limiter le recours à des recharges opportunistes coûteuses.

Autre ajout très concret : le V2L (Vehicle-to-Load) arrive pour la première fois sur Astra Electric. Cette fonction permet d’alimenter des appareils externes, comme des e-bikes, du petit matériel ou des équipements lors de déplacements.

On notera aussi la disparition du mode B sur la boite de vitesse pour la récupération d’énergie. Désormais, l’énergie peut être récupérée via des palettes au volant qui offrent 3 niveaux de regénération.

Opel n’a rien modifié des dimensions et capacités de son Astra 2026. Le hayon peut toujours atteindre 1.339 litres banquette rabattue, tandis que l’Astra Sports Tourer monte jusqu’à 1.634 litres. Le break conserve un dossier fractionnable 40:20:40, un détail important dès que le véhicule sert à la fois au transport de personnes et de matériel.

C’est précisément ce qui fait l’intérêt de l’Astra Sports Tourer dans de nombreuses flottes belges : un format compact qui reste maniable, tout en offrant une capacité de chargement crédible pour les profils commerciaux, les fonctions techniques légères ou les déplacements multi-sites.

Cette “nouvelle génération” d’Astra ne se limite pas à un coup de crayon. Opel met l’accent sur des éléments directement visibles dans l’usage professionel : un éclairage très haut de gamme pour la catégorie, un confort de siège rehaussé dès l’entrée de gamme, des choix de matériaux alignés sur les attentes de durabilité, et une Astra Electric qui progresse à la fois en autonomie (454 km WLTP) et en services (V2L).

Il reste évidemment des inconnues essentielles — prix, valeurs résiduelles, consommations/efficiences détaillées, temps de charge et structure de gammes — qu’Opel promet de préciser autour de la première mondiale qui aura lieu au Salon de Bruxelles le 9 janvier prochain. Mais à ce stade, l’orientation est claire : rendre l’Astra plus désirable et surtout plus pertinente pour une car-policy moderne, où la sécurité et le confort comptent autant que l’électrification.